«C'est notre cauchemar depuis l'autre nuit», confie-t-il dans une interview au quotidien italien «La Stampa». «Le navire a des réservoirs pleins de carburant, c'est un gasoil dense, lourd, qui pourrait se sédimenter dans les fonds, ce serait un désastre».
«Nous sommes prêts à intervenir en cas de fuite dans la mer», affirme toutefois M. Clini. «Dès que ce sera possible, ce carburant sera extrait du navire. Le problème est qu'il faut tenir compte de l'équilibre précaire de la coque».
Pour le ministre, «la priorité est encore de sauver les éventuels survivants». Pour lui, commencer à vider les réservoirs maintenant serait dangereux. A terme, précise-t-il, il faudra retirer le navire «qui bloque l'entrée du port et représente un problème environnemental et touristique».
Adapter les règles
Alors que la polémique monte sur le passage des géants des mers comme le «Costa Concordia» très près des côtes, le ministre italien a aussi annoncé sa volonté de «définir les instruments les plus adaptés pour que des situations de ce genre ne se répètent pas».
«Il y a déjà des règles et des limitations mais elles sont en partie tempérées et quelquefois détournées», accuse-t-il, tout en indiquant ne pas savoir «si le gouvernement doit prendre des mesures autoritaires» comme une interdiction de la navigation près des côtes.
«La mesure de prévention sera probablement de lier la gestion de ces routes aux bonnes pratiques, les ancrer aux objectifs de protection de l'environnement déjà établis», conclut M. Clini.