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Monti démissionne, Berlusconi revient

Le président du Conseil italien Mario Monti a annoncé qu'il allait présenter sa démission au président, une fois la loi sur la stabilité budgétaire approuvée. Silvio Berlusconi a lui annoncé qu'il reviendrait.

09 déc. 2012, 08:41
Le président du Conseil italien Marion Monti et son prédécesseur Silvio Berlusconi, lors de la passation de pouvoirs précédente.

Le président du Conseil italien Mario Monti a annoncé samedi au président Giorgio Napolitano qu'il avait l'intention de présenter sa démission "irrévocable" une fois approuvée la loi de stabilité budgétaire. De son côté, Silvio Berlusconi a annoncé qu'il serait candidat aux prochaines élections législatives.

M. Monti "ne juge pas possible de poursuivre son mandat et a manifesté en conséquence son intention de présenter sa démission", déclare un communiqué du Quirinal, la présidence de la République.

Cette décision fait suite à l'abstention des députés du parti de centre-droit Peuple de la liberté (PDL) sur plusieurs projets de loi et à l'annonce du fondateur du PDL, Silvio Berlusconi, qu'il va se présenter aux prochaines élections en vue de revenir à la présidence du Conseil pour la cinquième fois.

Le chef du gouvernement s'est entretenu pendant plus d'une heure samedi soir avec le président italien.

Démission "irrévocable"

M. Monti "vérifiera le plus vite possible" si les forces politiques qui n'entendent pas assumer la responsabilité d'"une crise aux conséquences plus graves, aussi au niveau européen", sont prêtes à "contribuer à l'approbation de la loi de stabilité budgétaire dans des délais brefs", indique le communiqué.

M. Monti avertit ainsi qu'un échec à voter le budget avant la date réglementaire du 31 décembre serait lourd de conséquences. Cependant, tous les partis du centre-droit, du centre et du centre-gauche ont affirmé leur intention de ne pas faire obstacle au vote du budget.

"Aussitôt après" ce vote du budget, le président du Conseil fera en sorte, une fois que le Conseil des ministres aura été entendu, de "formaliser sa démission irrévocable et de la remettre dans les mains du chef de l'Etat", ajoute le communiqué du Quirinal.

Monti évoque "un jugement négatif" du PDL

L'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, 76 ans, a créé la surprise samedi en annonçant qu'il entendait se présenter comme candidat du centre-droit aux élections législatives de 2013, qui en principe doivent avoir lieu en mars.

Lors de l'entretien au Quirinal, le président Napolitano a rendu compte à M. Monti des entretiens qu'il a eus "avec les représentants des forces politiques, qui avaient soutenu dès le début (fin 2011) le gouvernement et avec les président du Sénat et de la Chambre des députés".

M. Monti lui a fait observer que le secrétaire général du PDL Angelino Alfano avait fait vendredi une déclaration qui "constitue, dans sa substance, un jugement négatif à l'égard du gouvernement et de sa ligne d'action".

Silvio Berlusconi, qui a multiplié les déclarations contradictoires sur son avenir politique au cours des dernières semaines, a confirmé de son côté qu'il briguerait le cinquième mandat de sa carrière, lors des élections législatives, normalement prévues en mars prochain.

"Avec tristesse"

"C'est avec tristesse que je retourne à la vie publique", a dit Silvio Berlusconi, âgé de 76 ans, à des journalistes, filmé par sa chaîne de télévision TGCOM24. "Si j'entre dans la course, c'est pour gagner."

Silvio Berlusconi a estimé que la date du 10 mars 2013 pour la tenue de ces élections lui semblait "acceptable", ce qui paraît écarter un scrutin anticipé comme pouvait le laisser supposer la révolte des parlementaires du PDL.

Silvio Berlusconi a aussi assuré que le PDL serait "responsable" et voterait le budget. Silvio Berlusconi, empêtré dans des affaires de moeurs et des soupçons de corruption, avait démissionné l'an dernier pour laisser la place à l'ancien commissaire européen.

Selon un sondage de l'institut SWG publié cette semaine, le Parti démocrate, la principale formation de gauche, est en tête des sondages avec 30,3% d'intentions de vote, contre 19,7% pour le Mouvement 5 Etoiles anti-élites de l'humoriste Beppe Grillo et 13,8% pour le PDL.

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