Le 20 janvier, Barack transmettra officiellement le flambeau à Donald Trump. Après huit ans à la tête de la première puissance mondiale et malgré l’usure du pouvoir, la cote de popularité du premier président américain noir reste singulièrement élevée. Pourtant, il n’est pas parvenu à se donner un successeur démocrate, signe d’un malaise social profond. Sa place devant l’histoire mettra du temps à être jaugée, estime André Kaspi, historien, spécialiste des Etats-Unis et auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire américaine. Entretien*.
En 2012 déjà, vous avez publié un essai: «Barack Obama, la grande désillusion». Etes-vous toujours aussi sévère en 2016?
Je n’ai pas beaucoup changé d’avis... En fait, mon avis s’est plutôt accentué. Il y a de quoi être désillusionné, en particulier dans le domaine de la politique étrangère**.
Sur le plan intérieur, en revanche, le président a fait deux grandes réformes: celle du système de santé et la régulation...