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Le calvaire des forçats de la tomate italienne

Les accidents qui ont tué une quinzaine d’Africains, employés dans les champs de tomates de Foggia, dans les Pouilles, relancent le débat sur l’exploitation de la main-d’œuvre immigrée.Les accidents qui ont tué une quinzaine d’Africains, employés dans les champs de tomates de Foggia, dans les Pouilles, relancent le débat sur l’exploitation de la main-d’œuvre immigrée.

11 août 2018, 00:01
epa06934703 African migrant laborers stage a march to protest against their work conditions in Italy, following the death of 16 of their colleagues in two separate road accidents, near Foggia, Italy, 08 August 2018.  EPA/FRANCO CAUTILLO ITALY MIGRATION PROTEST

Seize Africains, tous employés dans la récolte des tomates, ont été tués lors de deux accidents de la route survenus cette semaine en Italie. Ces drames ont relancé le débat sur l’exploitation de la main-d’œuvre immigrée dans l’agriculture, soumise à des conditions assimilées à un véritable «esclavage».

Cette main-d’œuvre est traditionnellement embrigadée par des caporalati («caporaux»), des intermédiaires payés par les exploitants agricoles pour recruter et encadrer les immigrés employés dans les champs. Bien que cette pratique ancestrale ait été interdite par une loi de 2015, le système perdure dans les campagnes. On estime à 20 000 le nombre d’immigrés africains qui récoltent les tomates autour de Foggia, une riche plaine agricole des Pouilles. Et ils seraient au total 400 000 à travailler aux champs dans toute l’Italie, un grand nombre étant soumis au système du caporalato.

Conditions révoltantes

Lundi, une fourgonnette immatriculée en Roumanie et transportant 17 travailleurs...

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