Elle fait partie de la collection d'armes que l'acteur français a décidé de disperser aux enchères par la maison Cornette de Saint Cyr.
Modèle de 1894, calibre 30, cette arme a été vendue accompagnée de sa cartouchière et de son étui. Elle était estimée entre 2000 et 3000 euros.
Au cours de la même vente, le Colt Frontier 1873, le revolver qu'Alain Delon utilisait dans le film "Soleil Rouge", réalisé par Terence Young en 1971, a trouvé preneur à 8600 euros, six fois l'estimation, par un enchérisseur au téléphone.
"Plongée dans une passion d'Alain Delon"
Flic, voyou, samouraï, l'acteur français Alain Delon s'est constitué, au fil d'une centaine de films, une vaste collection d'armes.
"Il ne s'agit pas ici d'armes de flics ou de voyous, mais bien d'une plongée dans une passion d'Alain Delon", souligne Maître Arnaud Cornette de Saint Cyr, dont la maison d'enchères avait déjà dispersé au cours des dernières années sa cave de grands crus, des collections d'art contemporain et ses montres.
"J'ai accumulé des montagnes de choses"
"Il se trouve que, dans mon état et à mon âge, toute ma vie, j'ai accumulé des montagnes de choses. Plutôt que de laisser des armes à mes enfants, je préfère leur laisser de l'argent", confiait récemment l'acteur, âgé de 79 ans, au journal Le Figaro. "Toute ma vie, j'ai collectionné de tout (...) Je vois parfois: 'Vente posthume Jean Marais'. Je vous l'assure: vous ne verrez jamais une 'Vente posthume Alain Delon'".
L'acteur "a constitué sa collection d'armes avec la même rigueur, la même passion, la même exigence que pour ses autres collections, tableaux, sculptures, dessins, montres ou vins", souligne Arnaud Cornette de Saint Cyr. "Certains des lots sont ainsi de véritables oeuvres d'art".
"La passion de Delon, c'est la grande histoire tout d'abord, celle des épopées qui le fascinent, de la conquête de l'Ouest à l'histoire contemporaine, des histoires d'hommes et de courage. Rappelons par exemple que c'est l'acteur qui a offert à la France le manuscrit original de l'appel du 18 juin, émouvant témoignage de l'action du Général de Gaulle qu'il admire tant", note Me Cornette de Saint Cyr.
"Au nom de la loi", c'était ça: