Le sommet européen qui s’ouvre aujourd’hui à Bruxelles est le sommet du destin pour Angela Merkel, qui y joue son avenir politique. Face au chantage des conservateurs bavarois, qui veulent imposer sans délai une politique migratoire «zéro tolérance», la chancelière allemande doit répondre à un double défi. Celui de remettre l’Union européenne sur la voie d’une politique migratoire commune, tout en trouvant une solution apte à satisfaire ses «alliés» récalcitrants (CSU).
Menacés par les bons scores de l’extrême droite, ces derniers semblent prêts à tout pour défendre leur majorité absolue au Parlement bavarois, lors des élections régionales de septembre prochain. Si la chancelière ne revient pas de Bruxelles avec un accord qui va dans ce sens, ils l’ont menacée d’opter alors pour l’impensable. A savoir de quitter l’union politique dans laquelle leurs deux partis, la grande CDU nationale et la petite CSU bavaroise, évoluent de concert depuis la Seconde...