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L'Europe devra serrer la ceinture en 2012

Les gouvernements des 27 Etats de l'UE et le Parlement européen sont parvenus à s'entendre samedi matin à Bruxelles pour limiter les dépenses à 129 milliards d'euros en 2012. Ils ont mis le budget communautaire au diapason de la rigueur imposée à l'Europe par la crise financière.

19 nov. 2011, 09:07
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«L'accord a été obtenu à l'unanimité», s'est félicité le sous-secrétaire d'Etat aux Finances polonais Jacek Dominik, qui présidait  la réunion.

«Il s'agit d'un budget d'austérité», a déploré le commissaire au budget Janusz Lewandowski, qui s'est dit «préoccupé par les risques de ne pas pouvoir payer toutes nos factures».

Le ministre néerlandais des Finances Kees de Jager avait annoncé cet accord vendredi en début de soirée, mais le Parlement européen réclamait des contreparties sur les engagements des Etats. L'accord a été finalisé samedi vers 02h00, au terme de 16 heures de difficiles négociations.

Kees de Jager avait signifié les limites de l'exercice à son  arrivée à Bruxelles.

«Le Conseil a accepté une hausse de 2% pour les dépenses, égale à l'inflation (prévue pour 2012). Partout en Europe les gouvernements adoptent des mesures d'austérité et procèdent à des coupes budgétaires. Ce serait un peu étrange que le budget européen soit en augmentation», a-t-il déclaré.

Le budget commun est essentiellement constitué par les  contributions des Etats.

Défaite pour les élus

L'accord est une défaite pour les élus européens. Ils avaient mis la barre très haut en votant le 26 octobre un projet de budget doté de 133,1 milliards d'euros pour les dépenses.

Mais dans leur grande majorité, ils étaient conscients de ne pas pouvoir forcer la main aux gouvernements, pour la plupart étranglés par leur dette et contraints de payer très cher les fonds levés sur  les marchés.

«Le réalisme l'a emporté», a reconnu leur représentant, le député conservateur français Alain Lamassoure.

«Tout le monde savait que le chiffre du conseil était le maximum de ce que les Etats pouvaient donner», a-t-il souligné, en déplorant  que «le budget européen soit à la merci de la situation budgétaire des Etats les moins bien gérés, qui ont jeté l'argent par les  fenêtres depuis des années».

La seule solution pour éviter cette «prise en otage» est de doter l'Union européenne de ressources fiscales propres pour remplacer les contributions nationales, a-t-il affirmé.

L'enveloppe globale du budget de l'UE est fixée pour sept ans et constitue le principal mécanisme de redistribution au sein de l'Union. L'accord conclu vendredi sur le budget 2012 préfigure la bataille à venir sur l'enveloppe budgétaire pour la période 2014-2020. /ats

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