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Irak: plus de 40 morts en 24 heures

Des attentats successifs dans la région de Bagdad ont tué plus de 40 personnes depuis lundi soir, dont 27 dans l'explosion de quatre voitures piégées.

14 janv. 2014, 21:05
Quatre voitures piégées ont explosé à la suite dans une province de Bagdad, en Irak.

Les voitures ont explosé lundi en fin d'après-midi (heure locale) dans deux quartiers majoritairement chiites de la capitale, un quartier sunnite et un quartier mixte. Ces attentats, qui ont fait 27 morts et des dizaines de blessés, ont visé un marché, un rassemblement marquant la naissance du prophète Mahomet ou encore des personnes se trouvant près de magasins vendant de l'alcool.

En outre, trois policiers ont été tués et six autres blessés dans une attaque contre un poste de contrôle de la police dans les environs de Madain, au sud de Bagdad.

Ces attentats n'ont pas été revendiqués, mais des insurgés sunnites, liés notamment à Al-Qaïda, mènent régulièrement des attaques coordonnées dans la capitale et ses environs.

Les violences continuent

Les violences ont perduré mardi. Dix-huit personnes dont un juge ont été tuées dans de nouvelles attaques à Bagdad et dans ses alentours, selon des sources médicales et de la sécurité. Une voiture piégée a notamment explosé dans le quartier chiite de Sadr City (nord-est) tuant quatre personnes, tandis que le fils d'un chef tribal a été assassiné à Jisr al-Diyala (sud).

Dans l'ouest de la capitale, des insurgés ont ouvert le feu et tué un juge membre du Conseil suprême de la justice, Muttar Hussein. Son chauffeur a également été tué. Par ailleurs, les autorités ont découvert le corps criblé de balles d'une jeune femme.

Ban Ki-moon avertit

Présent lundi à Bagdad, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a indiqué que les dirigeants irakiens devaient régler "à la source" le problème des violences qui ensanglantent leur pays. Le dirigeant onusien a prôné "une cohésion politique, sociale, et un dialogue politique global" en Irak, lors d'une conférence de presse en compagnie du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.

Mais ce dernier a rétorqué que les événements actuels dans la province d'Al-Anbar n'avaient "aucun lien avec les problèmes irakiens" et martelé qu'il ne pouvait pas y avoir "de dialogue avec Al-Qaïda".

L'EIIL progresse à Ramadi

A l'ouest de Bagdad, dans la province d'Al-Anbar, des combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), lié à Al-Qaïda, et des membres de tribus hostiles au gouvernement contrôlaient toujours mardi la ville de Fallouja et des quartiers de Ramadi.

Selon un capitaine de police et un journaliste de l'AFP, les combattants auraient même progressé à Ramadi. Les combats, qui se poursuivaient dans la journée, ont permis aux hommes armés, tribaux ou jihadistes, de prendre le contrôle d'une demi-douzaine de quartiers dans le sud et le centre de Ramadi, chef-lieu de la province.

Deux de ces quartiers faisaient pourtant partie de ceux repris ces derniers jours par les forces de l'ordre et leurs alliés tribaux. Les combats ont fait au moins deux morts et cinq blessés parmi les policiers, selon un médecin du principal hôpital de Ramadi.

Une grande partie des fonctionnaires ont repris le travail en ville, où la plupart des magasins étaient ouverts mais les écoles restaient fermées, selon un journaliste de l'AFP.

Le travail a repris aussi à Fallouja, qui restait sous le contrôle d'hommes armés installés dans les faubourgs de la ville, toujours selon ce journaliste. L'armée irakienne, positionnée à l'est de la ville, a tiré des obus qui ont fait deux blessés, selon des témoins.

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