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Hugo Chavez est "conscient" de la "complexité" de son état de santé

Le président vénézuélien Hugo Chavez est "conscient" de la "complexité" de son état. Celui-ci s'est toutefois efforcé de démentir les rumeurs alarmistes, deux jours après avoir fait état d'une dégradation de sa santé.

02 janv. 2013, 10:15
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Hospitalisé depuis trois semaines à Cuba, où il a été opéré pour la quatrième fois d'un cancer, le "Comandante" "est toujours sous surveillance, poursuit ses traitements, c'est une situation complexe (...) Il y a parfois de légères améliorations, parfois une situation stationnaire", a expliqué son vice-président Nicolas Maduro.

"J'ai pu le voir à deux reprises, parler avec lui (...) Je lui ai serré la main droite, puis il m'a embrassé avec une force gigantesque", a-t-il raconté, sans toutefois être véritablement rassurant sur l'évolution de l'état de santé du président qui est censé prêter serment pour un nouveau mandat le 10 janvier.
 
"Complications"
 
Le Venezuela retient son souffle depuis que le vice-président a interrompu dimanche les préparatifs pour le Nouvel An en annonçant, depuis Cuba, une aggravation de l'état de M. Chavez, 58 ans, opéré le 11 décembre pour traiter un cancer dans la zone pelvienne détecté en juin 2011.
 
"Nous avons été informés de nouvelles complications apparues à la suite de son infection respiratoire", et ces complications "doivent être soignées avec un traitement non dénué de risques", avait-il révélé. Arrivé le 29 décembre à La Havane, M. Maduro a précisé mardi soir qu'il rentrerait mercredi à Caracas.
 
Nombreuses rumeurs
 
Alors que même ses partisans ont quasiment exclu que Hugo Chavez soit en état de prêter serment à la date prévue, les réseaux sociaux bruissent de rumeurs annonçant sa mort. Le quotidien espagnol ABC a, lui, rapporté mardi sur sa page internet que le président vénézuélien se trouvait en "coma artificiel", sans toutefois identifier ses sources.
 
Des rumeurs que le gouvernement s'efforce de faire taire depuis le début de la semaine. "Nous demandons à notre peuple (...) d'avoir confiance" dans les informations fournies par les autorités, a exhorté mardi M. Maduro, assurant une nouvelle fois que le président "sortira de cette situation plus tôt que tard".
 
Le dirigeant de l'opposition lui même, Henrique Capriles, a appelé mardi à ne pas "tomber dans les rumeurs ni dans les haines", dans un tweet.
 
Flamme à entretenir
 
Indice du climat d'inquiétude qui règne sur le pays, les rues de Caracas étaient pratiquement vides mardi, pour la nouvelle année. Dans le quartier très "chaviste" du 23 janvier, on s'efforçait toutefois d'entretenir la flamme et de maintenir une ambiance de jeux et de fête.
 
"Les gens ont fêté le 31 décembre avec mélancolie, mais les riverains sont convaincus de Chavez reviendra", assurait un responsable de la commune. "Cette nuit à la maison, nous sommes couchés tôt. Que pouvions-nous faire? Nous avons prié et nous sommes couchés", confiait de son côté une femme, Elisabeth Tores, assurant que le président "lui manque".
 
Eviter un "coup d'Etat institutionnel"
 
Réélu en octobre pour un nouveau mandat de six ans, Hugo Chavez, au pouvoir depuis 1999, était censé prêter serment le 10 janvier devant l'Assemblée nationale. Face à l'imminence de cette date, le pouvoir souhaite repousser la cérémonie, inscrite dans la Constitution, d'une façon qui ne soit pas interprétée "comme un coup d'État institutionnel", a estimé l'analyste Luis Vincent Léon.
 
Jusqu'ici, M. Maduro et le président de l'Assemblée nationale, Dionysos Cascabelle, évoquent la possibilité d'une prestation de serment ultérieure, devant le Tribunal suprême de justice.
 
Selon la loi fondamentale, en cas d'impossibilité du président d'assumer ses fonctions, il revient au vice-président ou au président de l'Assemblée, selon les interprétations, d'assumer l'intérim et de convoquer des élections anticipées. Henrique Capriles a lui aussi admis que la date de prise de fonction pourrait être repoussée.
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