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France: militants antinucléaires condamnés pour le blocage d'un train

Sept militants antinucléaires qui avaient bloqué un train en France ont été condamnés mercredi en appel à trois mois de prison avec sursis et 36'000 francs d'amende.

05 juin 2013, 12:28
La centrale nucléaire de Gösgen.

Sept militants antinucléaires qui avaient bloqué un train de déchets radioactifs allemands en 2010 à Caen ont été condamnés mercredi en appel à trois mois de prison avec sursis. Ils devront en outre payer près de 36'000 francs à la SNCF pour les retards causés par le blocage.

La cour a alourdi la peine de prison avec sursis, qui n'était que d'un mois en première instance, mais les militants échappent aux amendes de 1000 à 1500 euros (environ 1240 à 1860 francs)auxquelles le tribunal de grande instance les avait condamné en janvier 2011.

Les militants, six Français et un Allemand, âgés de 23 à 35 ans, devront en outre payer solidairement 29'000 euros (près de 36'000 francs) à la SNCF en raison des retards de trains occasionnés par ce blocage. C'est plus que ce qui avait été décidé en première instance (20'500 euros, soit 25'400 francs). Le train avait été bloqué plus de trois heures.

Areva déboutée

La société Areva, qui organisait ce transport, a en revanche été déboutée en appel de sa demande de dédommagement symbolique, contrairement à ce qu'avaient jugé les magistrats du TGI.

Les militants ne savent pas encore s'ils vont faire appel, selon leur avocat Me Olivier Lehoux.

Par ailleurs, une plainte pour violence policière lors de la désincarcération des militants est en cours d'instruction à Caen, a indiqué M. Lehoux qui espère du nouveau d'ici à la fin de l'année. Le parquet de Caen a confirmé que le juge d'instruction avait été saisi par l'avocat de cette plainte.

Brûlures et tendons sectionnés

L'avocat avait déposé une première plainte auprès du parquet qui l'avait classée sans suite en 2011, "toutes les précautions nécessaires ayant été prises" par les forces de l'ordre, selon le parquet.

Lors du procès en première instance les militants avaient fait état pour l'un d'entre eux de deux tendons sectionnés et pour deux autres de brûlures au troisième degré.

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