Les voisins de son deux-pièces d’Asnières (Hauts-de-Seine) ne voyaient en lui qu’un vieux monsieur discret, qui avait du mal à marcher et vivait confiné comme toutes les personnes âgées de France. Samedi, à 6 h 30, les gendarmes de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité sont pourtant venus arrêter ce locataire modeste qu’il soupçonne d’être Félicien Kabuga, un Rwandais accusé d’être «le financier» du génocide des Tutsis, qui a fait 800 000 morts au printemps 1994.
Dans l’appartement, les gendarmes interpellent l’homme ainsi qu’un de ses fils. Agé de 84 ans, il reconnaît sans mal être le fugitif recherché depuis 1994 et visé depuis 2013 par un mandat d’arrêt d’Interpol pour, notamment, «génocide» et «incitation au génocide». Présenté dans l’après-midi au procureur de Nanterre, l’ancien homme d’affaires a été incarcéré à la prison de la Santé.
26 ans de cavale
Cette arrestation met fin à 26...