La trêve des confiseurs n’a pas encore commencé au siège des Nations unies à New York. En cette toute fin décembre, quelques dizaines de diplomates ont suspendu leurs brefs congés de Noël pour en finir avec un fardeau inédit, au point d’y consacrer des nuits blanches dans les couloirs de la «maison de verre», où siège la cinquième commission en charge des affaires administratives et budgétaires, dite «5C»: le bouclage en temps et en heure du premier budget annuel de l’ONU, jusqu’ici négocié sur un mode bisannuel.
Cette réforme éminemment technique, réclamée de longue date par le secrétariat de l’organisation, visait à rationaliser les dépenses de fonctionnement. Elle s’est, hélas, heurtée à la pire crise financière de l’organisation. La Russie, éternel trublion, est rejointe par les Etats-Unis, resquilleurs assumés depuis l’ère Reagan et désormais réticents à assumer les 28% du budget des opérations de maintien de la paix, outre...