C’est un triste record. Douze ans après son indépendance, le Kosovo reste l’Etat le plus instable d’Europe. Depuis 2008, tous ses gouvernements sont tombés avant la fin de leur mandat. En mars 2020, celui du charismatique Albin Kurti, dirigeant du parti souverainiste de gauche Vetevendosje (Autodétermination), était sabordé après 4 mois seulement. Le gouvernement qui lui a succédé a chuté à son tour, en décembre dernier, après un peu plus de six mois de travail.
A cette énième crise politique, les législatives anticipées de demain dans ce petit pays de 1,9 million d’habitants sont censées apporter un début de réponse. Un scrutin dont l’ex-premier ministre Kurti est à nouveau le grand favori face à la Ligue démocratique du Kosovo (LDK) de Hashim Thaçi, ancien dirigeant de l’Armée de libération du Kosovo (UCK) inculpé en novembre 2020 par la Cour pénale internationale.
Toujours pas en paix
Cette instabilité chronique est...