De nombreux internautes se sont scandalisé sur les réseaux sociaux en apprenant que les Africains pourraient devenir des «cobayes» pour tester des vaccins contre le coronavirus. Or, il n’en est rien.
La fausse rumeur s’est propagée le 1er avril après un échange télévisuel sur LCI entre deux chercheurs français. Dans ce dernier, Camille Locht, directeur de recherche à l’Inserm, et Jean-Paul Mira, chef du service réanimation à l’hôpital Cochin discutent d’une nouvelle stratégie dans la lutte contre le Covid-19: le cas du BCG.
C’est par le professeur Jean-Paul Mira qu’arrive la polémique : «Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation?» «Vous avez raison, on est d’ailleurs en train de réfléchir à une étude en parallèle en Afrique», répond alors Camille Locht.
De nombreux internautes se sont alors indignés sur les réseaux sociaux. «L’Afrique est prise ouvertement comme un «cobaye» face à des expériences de laboratoires incertaines…C’est scandaleux!»
Or, il n’y a actuellement aucune étude sur le vaccin BCG et ses effets sur le coronavirus en Afrique, a confirmé l’Inserm à Franceinfo. Les chercheurs se sont depuis lors excusés pour leurs propos, qui ont provoqué l’indignation sur la toile.