C’est sans doute l’image que l’on retiendra. Celle d’Emmanuel Macron déposant, mercredi, une gerbe au pied du monumental tombeau de Napoléon aux Invalides. C’est aussi l’image que stigmatiseront les détracteurs de celui qui a rétabli en son temps l’esclavage et donné à la France un Code civil – à l’influence planétaire – qui a placé la femme dans une situation d’absolue minorité vis-à-vis de son mari.
Deux marqueurs clés d’un règne qui polarise depuis des décennies les historiens. Pas étonnant donc que la controverse ait rebondi à l’occasion du bicentenaire de la mort de l’une des figures tutélaires de l’histoire de France.
Personnage complexe
«Napoléon est une part de nous, une part de la France. Son action porte encore jusqu’à notre siècle.» Le discours du 8e président de la République, hier à Paris, avait officiellement pour but de regarder en face la complexité du personnage: ni hagiographie, ni déni,...