"Il faudrait que certains responsables politiques français abandonnent certaines ambiguïtés vis-à-vis de l'Europe et la défendent davantage vis-à-vis du nationalisme, du populisme, voire du chauvinisme", a affirmé la Commission européenne dans un communiqué lundi.
L'exécutif bruxellois réagissait à des propos tenus la veille par Arnaud Montebourg. "Jose Manuel Barroso est le carburant du Front national, voilà la vérité", avait déclaré le ministre du Redressement productif, sur France Inter. Il réagissait à des propos du politicien espagnol qui avait qualifié la position française sur l'exception culturelle de "réactionnaire".
Juppé mordant
A l'autre bout de l'échiquier politique français, Alain Juppé, ancien Premier ministre UMP, a qualifié l'attitude de Jose Manuel Barroso de "totalement archaïque". "Il faut défendre nos intérêts et ne pas être naïf, il faut exiger dans les relations commerciales la réciprocité (...) Voilà pourquoi je dis que le président de la Commission européenne date un peu du siècle dernier", a déclaré à la télévision l'ancien Premier ministre.