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Affaire Prism: le chef de la NSA veut de la transparence sur les données stockées

Conserver les enregistrements téléphoniques effectués par la NSA dans une sorte d'entrepôt "neutre" pourrait convenir au chef de l'agence américaine. Il entend calmer les inquiétudes sur ces pratiques.

09 oct. 2013, 07:41
Le général Keith Alexander, directeur de l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA) s'est dit "ouvert" à l'idée de conserver les enregistrements téléphoniques effectués par son institution dans une sorte d'entrepôt "neutre".

Le directeur de l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA) s'est dit mardi "ouvert" à l'idée de conserver les enregistrements téléphoniques effectués par son institution dans une sorte d'entrepôt "neutre". Par ce geste, il entend calmer les inquiétudes sur les pratiques du gouvernement américain en la matière.

Evoquant la polémique ayant émergé après les révélations par l'informaticien Edward Snowden des nombreuses interceptions de communications par la NSA aux Etats-Unis et dans le monde, le général Keith Alexander a expliqué que selon lui davantage de transparence aiderait à rétablir la confiance des Américains dans leurs services de renseignements.

"Je crois qu'il serait dans le plus grand intérêt de notre pays de stocker toutes ces données téléphoniques dans un entrepôt à travers lequel vous, les Américains, pourriez savoir ce que nous faisons" de ces informations, a-t-il déclaré lors d'un forum sur la cybersécurité parrainé par le journal spécialisé "Politico".

"Je suis ouvert à plus de transparence, notamment sur le lieu où nous entreposons ces données", a-t-il insisté.

Mais le général a précisé que son agence devait dans tous les cas conserver l'accès à ce genre de données, afin d'anticiper toute menace potentielle contre la sécurité des Etats-Unis: "Si nous ne savons pas qu'il existe une menace, nous ne pouvons pas la stopper", a-t-il estimé.

Manque de confiance

Keith Alexander a par ailleurs assuré que seule une faible quantité d'enregistrements téléphoniques (moins de 300 l'an dernier) avaient été examinés dans le cadre des efforts de la NSA pour contrecarrer les menaces "terroristes" venant de l'étranger.

Le patron de la NSA s'exprimait peu après l'appel d'un puissant sénateur du Congrès américain de mettre fin à la récolte massive de métadonnées par l'agence du renseignement, au motif que ces programmes souffraient désormais d'un important "manque de confiance" de la part de l'opinion publique.

Keith Alexander a réitéré pour sa défense que la plupart des informations publiées sur les révélations d'Edward Snowden avaient été grossies dans la presse et que la NSA ne s'amusait pas tous les jours à écouter les conversations ou à lire les mails des Américains.
 
 

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