Pour donner une chance à l'élimination des armes nucléaires, "il nous faut être ambitieux et pragmatique", a déclaré lundi Didier Burkhalter. Le chef de la diplomatie suisse s'est exprimé au siège des Nations unies à New York, au début d'une conférence internationale.
Les participants vont tenter jusqu'au 22 mai de relancer le désarmement nucléaire. Ils vont examiner le Traité de non-prolifération des armes nucléaires, conclu en 1968 et signé, à ce jour, par 189 pays. Il a notamment été évoqué lors des récentes négociations sur le nucléaire iranien à Lausanne.
Pas de prétexte à l'inaction
Les multiples défis visant à créer un monde plus sûr ne doivent pas servir de prétexte à l'inaction, a dit Didier Burkhalter, dans la version écrite de son discours. Pour le conseiller fédéral, "une première étape urgente est de nous focaliser sur la réduction progressive des risques liés aux armes nucléaires".
Il a rappelé par exemple que le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires n'est toujours pas entré en vigueur. Il a aussi déclaré que la Suisse propose que les Etats dotés d'armes nucléaires limitent le rôle de ces dernières au seul but de dissuader d'autres Etats d'y avoir recours.
"Indispensable dialogue"
Evoquant la déclaration commune sur le programme nucléaire iranien, conclue à Lausanne début avril, Didier Burkhalter a encouragé les parties impliquées à conclure "un accord global et durable". La Suisse, a-t-il dit, est prête à mettre à disposition ses bons offices pour toute nouvelle étape.