On les appelait les «pousses vertes», ou, en jargon, les «green shots». En ce mois de mars 2009, les bourses mondiales n’étaient que dévastation après la tempête de la crise financière. Or, c’est à ce moment que les cours de quelques sociétés ont commencé à remonter, tels des bourgeons au premier printemps. Trois mille quatre cents jours plus tard, cette hausse se poursuit, démentant séance après séance les avertissements des Cassandre annonçant le prochain krach.
«Tout le monde est très conscient que cette hausse des marchés boursiers américains va s’arrêter un jour. Mais les krachs se produisent lors de période d’euphorie. Or, ce n’est pas le cas actuellement», souligne Thomas Veillet, fondateur et animateur du site internet investir.ch. Si, en effet, la phase de hausse de la bourse américaine est désormais la plus longue depuis 1945 (dépassant celle des années 1990), elle a été moins spectaculaire. En un peu...