Depuis l’ouverture unilatérale des frontières italiennes, le 3 juin, les touristes suisses retournent dans la Péninsule, mais au compte-gouttes. Les difficultés à utiliser les transports publics en découragent plus d’un. Le Tilo (train régional Ticino-Lombardie), qui conduit normalement à la gare Milano Centrale, s’arrête à la frontière. Le voyageur doit ensuite sortir de la gare, traverser la douane à pied et prendre un bus pour Côme.
Mais surtout, le tourisme d’achat est interdit par Berne, sous peine de se voir infliger une amende de 100 francs. En revanche, les visiteurs suisses sont autorisés à aller au bar, au restaurant, chez le coiffeur ou le dentiste.
Autant dire que les commerçants font grise mine, côté italien. Dans le «Corriere di Como», Giovanni Ciceri, président de la Confcommercio de Côme, compare la loi contre le tourisme d’achat à «un embargo dont on ne comprend pas la logique». «Cela nous nuit gravement»,...