Après l’annonce par le Groupe Kering, mercredi, de transférer d’ici 2022 400 emplois tessinois – sur 800 – du Tessin en Italie, la consternation règne. La direction du groupe aurait expliqué à ses employés et aux syndicats que ce retrait est motivé par des questions d’organisation. Or, il fait suite à une enquête du Ministère public de Milan contre le groupe français et sa marque phare Gucci pour évasion fiscale de 16,26 milliards de francs.
Celle-ci aboutissait le 9 mai à un accord avec le fisc italien prévoyant un versement record, par la multinationale, de 1,4 milliard de francs. Selon l’accusation, Kering a utilisé sa société suisse Luxury Goods International (LGI) pour payer ses impôts en Suisse, où la fiscalité est plus avantageuse, plutôt qu’en l’Italie, où elle menait ses principales activités.
Même si presque la totalité des employés concernés sont des frontaliers italiens, Giovanni Scolari, du syndicat chrétien...