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Coronavirus: plusieurs petits foyers ont fait leur apparition en Valais

De nouveaux petits foyers ont émergé depuis début juin en Valais. Le Canton rappelle à la population l’importance de respecter les mesures de protection.

19 juin 2020, 14:28
/ Màj. le 19 juin 2020 à 21:25
Deux nouveaux cas par jours ont été enregistrés en Valais depuis le début juin.

Le Valais compte désormais plusieurs petits foyers de Coronavirus. Après l’Hôpital de Martigny où un soignant était testé positif début juin, puis quatre cas à l’Hôpital de Sion dont un patient, le canton compte 36 nouveaux cas, dont neuf dans la région de Fully, Riddes et Charrat.

«Durant la semaine du 8 au 14 juin, il y a eu 18 nouveaux cas en tout, cela fait plus que la semaine précédente, où il y avait eu 10 cas», explique Delphine Berthod, remplaçante du médecin cantonal.  «Il y a actuellement 3-4 petits foyers dans le Bas-Valais impliquant chacun deux ou trois personnes qui ont des caractéristiques similaires et entre lesquels nous soupçonnons des liens mais n’en avons pas la preuve.». Deux malades ont dû être hospitalisés. Dans l’ensemble, ils sont plutôt jeunes et en bonne santé.  

Des chiffres plus élevés qu’ailleurs

«Ces chiffres paraissent importants par rapport à ceux des autres cantons. Nous n’avons pour l’instant pas d’explication pour cela mais nous nous gardons un œil très attentif là-dessus.»

L’une des hypothèses est que le nombre de tests effectués est en progression, ce qui augmente la probabilité de détecter des cas. «Le fait d’avoir quelqu’un testé positif dans son entourage fait que l’on va plus facilement se faire dépister, même avec des symptômes légers. Durant la semaine 24, 783 tests ont été effectués par l’Institut central des hôpitaux valaisans contre 580 la semaine précédente». Le taux d’analyse positive au coronavirus reste faible, à 1,4%. 

Si Delphine Berthod ne se dit pas encore inquiète, elle répète volontiers qu’elle et son équipe sont «très attentifs». «Il est vraiment très important que les personnes ayant des symptômes tels que état grippal, mal de cou, avec ou sans fièvre aillent se faire dépister afin de ne pas perdre du temps avec le traçage et la mise en quarantaine des personnes avec lesquelles elles ont été en contact», enjoint-elle.

Le test peut être réalisé en se rendant aux urgences des hôpitaux de Martigny, Sion et Viège. Il est payé par l’assurance maladie ou par le canton si les symptômes sont très légers. 

A lire aussi : Coronavirus: 4 nouveaux cas identifiés à l’Hôpital de Sion

Relâchement des gestes barrière dans le privé

Les contaminations ont généralement lieu dans le cadre privé, par exemple au cours de réunions de famille. «On constate un relâchement des mesures de protection dans la population mais on peut le comprendre puisque les campagnes de prévention de l’OFSP sont passées du rose au bleu ciel», analyse Delphine Berthod, remplaçante du médecin cantonal.

Le médecin cantonal est immédiatement averti lorsqu’un test est positif. Son équipe mène ensuite l’enquête pour retrouver tous les contacts du malade depuis ses premiers symptômes. «Au début cela prenait trois heures par cas mais actuellement il faut plutôt une journée entière. Le nombre de contacts par cas positif a augmenté, la vie sociale ayant beaucoup repris», explique Delphine Berthod. 

L’application destinée à tracer les interactions n’est pas encore en service en Valais qui ne fait pas partie des cantons pilotes pour la tester. Mais Delphine Berthod ne pense pas que cela l’aurait beaucoup aidée la semaine dernière, alors qu’il fallait enquêter sur 18 cas positifs avec une équipe de dix infirmières mandatées pour cela.

Elle rappelle que cette application n’évitera pas de continuer à faire les enquêtes d’entourage comme cela est pratiqué depuis le 24 avril. «Ce système s’installe sur une base volontaire et, pour que ce soit très efficace, il faut que le malade et tous ses contacts l’aient téléchargée. Il ne permet cependant pas d’établir si le contact entre les deux personnes était avéré, par exemple, si l’une d’elles portait un masque», explique-t-elle.

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Des incertitudes

Ces foyers sont-ils désormais circonscrits?  «Nous faisons tout ce que nous pouvons pour cela mais nous ne pouvons pas encore l’affirmer. Il peut y avoir deux semaines de décalage entre les dépistages d’un premier cas et les premiers symptômes des personnes qu’il pourrait avoir contaminées. Nous n’avons pas encore dépassé ces deux semaines d’incubation depuis les derniers cas positifs donc il faudra attendre la fin du mois pour en avoir le cœur net», dit-elle.

En attendant, il est très important de réduire les interactions sociales, de respecter les distances de sécurité, de mettre un masque si ces distances ne peuvent pas être respectées ou éventuellement de quitter le lieu si on ne se sent pas en sécurité.

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