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Coronavirus: à Vionnaz, on change le vin en gel hydroalcoolique

Victime collatérale de la crise, la cave Beltrami et Fils a trouvé une solution pour écouler ses stocks: les transformer en gel hydroalcoolique. Une action «coup de pouce» qui ne leur rapportera aucun bénéfice.

27 avr. 2020, 17:30
/ Màj. le 28 avr. 2020 à 12:00
Attilio Beltrami (à droite) et ses fils ont confié déjà 2'000 litres de leur vin à la distillation.

«On aurait préféré que notre vin soit apprécié à sa juste valeur, mais ce n’est que partie remise.» Attilio Beltrami veut rester optimiste malgré la situation exceptionnelle à laquelle lui et ses fils, Nicolas et Vincent, doivent faire face, en ce moment. 

«Participer à notre façon à la lutte contre le COVID-19»

La cave et œnothèque familiale Beltrami à Vionnaz, fondée en 2010, a vu ses ventes habituelles chuter de près de 70% depuis le mois de février dernier. «Généralement, nos clients aiment partager un verre entre amis ou en famille, mais l’interdiction de rassemblement à plus de cinq personnes a directement impacté notre activité», explique-t-il. «Nous vendons de nombreuses bouteilles en restauration ou à l’occasion de manifestations ou de mariages et ceux-ci ont été annulés.»

Le vigneron et ses fils se sont alors attelés à trouver une solution pour gérer leurs stocks. «Nous avons hésité à faire des actions, mais cela n’aurait pas suffi. Nous voulions rapidement écouler un grand nombre de vins pour préparer les futures vendanges», ajoute Vincent Beltrami. La famille se tourne alors vers un distillateur à Féchy. «Nous avions envie de contribuer, à notre façon, à la lutte contre ce virus et avions remarqué le manque d’éthanol dans notre pays», déclare à son tour Nicolas Beltrami.

C’est une opération qui nous rapporte rien, au vu des prix de distillation.
Attilio Beltrami, vigneron à Vionnaz

Gel hydroalcoolique vendu aux écoles et aux pharmacies

Près de 2'000 litres de vins ont ainsi été distillés, puis seront vendus aux pharmacies avant d’être transformés en bouteilles de gel hydroalcooliques. «C’est une opération qui nous rapporte rien, au vu des prix de distillation», précise Attilio Beltrami. «Et ce n’est évidemment pas une solution sur le long terme», ajoute son fils Nicolas.

La famille de vignerons souhaiterait ensuite s’approcher des écoles et des pharmacies pour écouler ce nouvel éthanol valaisan. «Nous avons débuté avec 2'000 litres, mais ce n’est peut-être pas terminé, selon l’évolution de la situation sanitaire en Suisse.» A noter tout de même que la cave Beltrami fonctionne toujours pendant cette pandémie et livre, à domicile ou directement sur place, les vins commandés sur internet ou par téléphone.

En savoir plus : La cave Beltrami de Vionnaz

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