«J'étais parti looser, à aucun moment je n'avais pensé à me réaliser, à aucun moment je n'avais eu un soupçon d'ambition de quoi que ce soit.» Et puis la chanson a rattrapé Yves Jamait. Vers 40 ans, lui le prolo qui se sentait «complètement dépourvu intellectuellement», a découvert cet art que d'aucuns disent mineur.
Son nouvel album, le troisième, s'intitule «Je passais par hasard», joli clin d'oeil. «C'est une manière de dire: faites pas attention à moi, parce qu'on ne peut pas dire qu'on m'encense dans ce métier, ou qu'on relate vraiment tout ce qui s'est passé depuis le début.»
Il faut dire que Jamait défend une chanson un peu à l'ancienne, avec de beaux textes soignés portés par de vrais instruments et sa voix nicotinée. Cette manière de faire ne plaît pas à tout le monde, du moins pas aux victimes de la branchitude à tout prix. «Ringard? Il...