Née en Suisse, Léa Pool compte parmi nos réalisatrices les plus talentueuses, au détail près qu’elle mène toute sa carrière ou presque au Canada, dont elle a aussi la nationalité. Se vouant principalement à la fiction («Le papillon bleu», «Maman est chez le coiffeur», «La passion d’Augustine»), elle s’adonne aussi régulièrement à la pratique du documentaire, histoire de régénérer son regard, comme elle le dit elle-même.
Léa Pool, quel a été l’élément déclencheur de «Double peine»?
Le sujet me trottait dans la tête depuis un moment, mais je n’avais pas d’idée précise, jusqu’au jour où, au Salon du livre à Montréal, j’ai assisté à la présentation d’un livre pour enfants sur une petite fille dont la mère est en prison. L’auteur de ce livre est une femme qui enseigne la criminologie à l’Université d’Ottawa. Je l’ai contactée en lui demandant si elle acceptait de me guider sur ce projet. Le...