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Ce qu'il ne faut surtout pas ouvrir: un livre

Noëlle Revaz, la Suissesse la plus attendue de cette rentrée littéraire, publie une satire du monde des livres, située dans un futur très proche. Cinglant et drôle.

26 août 2014, 00:01
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Dans ce monde-là, on choisit ses amis sur catalogue. Quand on n'a pas de descendants, on peut toujours coller des stickers d'enfants géants sur les fenêtres pour faire illusion, cela fait tout aussi bien l'affaire. Et les écrivaines Jenna et Joanna se détestent, mais peu importe, les animateurs de la télévision les comparent immanquablement. Après tout, elles sont toutes les deux brunes. De toute façon, personne n'aurait l'idée d'ouvrir leurs livres. Les couvertures et la vie privée des auteurs, des peoples et des acteurs suffisent largement à nourrir la conversation sur les plateaux. Voici le monde de "L'infini livre", un roman aux personnages désincarnés et stéréotypés, à l'ironie mordante et à l'écriture simple mais inventive, qui comprend notamment un usage particulier des deux points. Le dernier roman de Noëlle Revaz, après l'oralité âpre de "Rapport aux bêtes", a un peu la froideur d'"Efina", et parle du danger de s'arrêter aux...

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