courrier des lecteurs

L'école de grand-papa

3 déc. 2010

A propos du courrier de Mme Jacqueline Bovier-Widmer. Le dernier article écrit par cette enseignante nous donne le frisson. Or, plusieurs de mes camarades de classe de 1959 ont connu un parcours scolaire similaire qui n'eut pas de conséquences sur nos trajectoires de vie professionnelle et sociale. Il s'avère que ce système fonctionnait, d'abord par peu de moyens mis à la disposition de l'école, des maîtres ensuite. Les élèves que nous étions récupéraient les livres de leurs frères et sœurs ou de voisins ayant fini leur scolarité obligatoire. Donc, nous jouions déjà, sans le savoir, un rôle de précurseur de l'environnement, et rien ne se jetait, même pas les habits, chaussures, etc. Ce n'était pas du troc, mais une forme d'échangisme. Cette façon de faire, de voir son destin vient de recommencer à être utilisée dans la ville de la finance Zurich. Alors les cancres d'hier sont-ils toujours des cancres aujourd'hui? Certains sont devenus guides, professeurs de ski, hôteliers, entrepreneurs, propriétaires encaveurs, vignerons, paysans, commerçants de fruits et légumes, agents immobiliers, etc. Un exemple si vous passez en voiture dans la plaine de Saxon-Fully, une enseigne de meubles suffira à vous faire tilt. Un patron: Jean-Daniel Donnet-Descartes ou d'autres comme lui ont travaillé, créé une entreprise, des emplois et n'étaient pas au premier banc à l'école. Alors cette fameuse devise est-elle toujours d'actualité? Les derniers seront les premiers. A méditer.
par Maurice Burnier, Saxon