courrier des lecteurs

Abricots et solidarité

23 juil. 2013

En Valais, on annonçait une récolte record d'abricots. Mais en l'espace de quelques minutes, la grêle s'abattit sur nos arbres. Depuis, les points de vente se multiplient, des agriculteurs, kiosques, distillateurs, parfumeurs, etc., se démènent pour ces «orangereds» au goût sucré. Mais quelle amertume dans le cœur des producteurs. On ne peut tout de même pas tout assurer. Alors, maintenant, c'est le bon moment pour vos conserves et confitures d'abricots. Eh oui, c'était une grande publicité parue dans la « Feuille d'Avis de Lausanne » le mardi 25 juillet 1961. Donc, en juillet 2013, le canton, les services officiels, etc., ne pourraient-ils pas réitérer cette manière de pratiquer? En plus, à cette époque, il n'y avait pas encore Internet. La presse romande et suisse allemande informait intelligemment les consommatrices, consommateurs, sur les actions de promotion. Aujourd'hui, les signes ne sont plus axés sur l'esprit coopératif et d'entraide, mais plutôt vers l'individualisme de production. A l'approche de notre fête nationale, le «un pour tous, tous pour un», les brunchs commémoratifs feront toujours bien, mais que de soucis pour l'avenir de nos terre agricoles. Ayons une pensée abricotière pour celles et ceux qui le 7 août 1953, ont osé défier la puissance importatrice, afin de pouvoir élever leurs enfants dans les meilleures conditions. Certaines familles se battent encore, mais pour combien de temps encore? Pour notre patrimoine abricotier et votre nature visuelle et gustative, vos visites serviraient nos causes, réconforteraient nos coeurs meurtis, le prince du verger valaisan n'en sera qu'honoré. Vous ne serez pas déçus.
par Maurice Burnier, Saxon