courrier des lecteurs

Les échecs sans la reine

24 févr. 2009

La candidature éventuelle au second tour de Marie-Françoise Perruchoud-Massy n'a rien à voir avec une manœuvre de déstabilisation du PDC. Toute son action politique et la nôtre ont été menées dans ce parti, depuis notre engagement, en apportant toute notre énergie et nos compétences pour que ce parti demeure un parti gagnant, populaire, ouvert et dynamique, et non une coalition de notables. Nous pensons que le verrouillage de la liste du PDCVr, sans candidature féminine et en ignorant tous les engagements pris dès 2005 par les instances du parti, notamment la résolution votée lors du Conseil de parti du 16 octobre 2006, est une erreur lourde de conséquences. Il appartient à ceux qui l'ont décidé d'en porter la responsabilité. S'ils ont raison, les candidats de cette liste bétonnée devront passer le premier tour avec des scores indiscutables, qui puissent légitimer leur présence au second tour, voire une élection tacite. Nous saluerons alors leur succès. S'ils n'atteignent pas ce résultat, cela voudra dire clairement que le peuple veut véritablement l'ouverture et qu'il ne se satisfait plus des arrangements d'appareils de partis. Faut-il prendre le risque de perdre un siège pour que le PDC se décide à l'ouverture? L'expérience de 1997 aurait dû suffire. Par ailleurs, y a-t-il un sens politique à ignorer la composante féminine dans ce parti? Notre position est claire: nous avons toujours été pour un PDC gagnant, démocratique et conscient de ses responsabilités pour l'avenir du Valais. Nous persisterons dans cette voie et c'est là toute la raison de la présence – conditionnelle – de Marie-Françoise Perruchoud-Massy dans cette campagne.
par Catherine Donnet, vice-présidente des femmes PDC suisses; Huguette Bérard, responsable du groupe réflexion-action femmes du PDCVr