courrier des lecteurs

La double peine!

20 nov. 2020

Etre harcelée, attouchée sexuellement et soumise à des paroles grossières; dénoncer les faits, porter plainte et se retrouver diffamée! C’est une double peine que vit aujourd’hui Laude-Camille Chanton. Triple peine même suite à sa non-réélection fomentée par son parti. La violence de ces faits est inacceptable.

Après avoir subi une épreuve intime et l’avoir dénoncée avec courage, Laude-Camille Chanton se retrouve «coupable». Un renversement de la situation qui fait froid dans le dos et rappelle que trop souvent les femmes, si elles parlent, sont confrontées au rejet ou à la banalisation des actes subis.

Mandaté par Amnesty International, l’institut de recherche gfs.bern a mené une enquête en 2019 auprès de 4500 femmes et jeunes filles dès 16 ans en Suisse. Elle révèle que 22% des femmes en Suisse ont subi des actes sexuels non consentis; 49% des femmes touchées gardent pour elles l’épisode de violence sexuelle. Seulement 8% ont porté plainte auprès de la police. Trois quarts des femmes souhaitent que la société et la politique fassent davantage pour combattre la violence et le harcèlement sexuels.

Que dire à nos filles, à nos petites-filles, à nos nièces, de cette violence-là? Comment les encourager à mener leur vie et leurs choix, à s’engager publiquement, à ne pas avoir peur? J’en appelle à vous toutes et tous à stopper les mécanis

par Eliane Launaz Perrin, 1871 Choëx