courrier des lecteurs

Grands prédateurs: suicide touristique?

4 nov. 2021

On croit rêver: à l’heure où la planète entière s’accorde à dire qu’il est essentiel et urgent de protéger tous les écosystèmes, et toutes les espèces qui les composent, d’un déclin potentiellement catastrophique, le Valais vote sur une initiative cantonale intitulée «Pour un canton du Valais sans grands prédateurs». Le Valais vivrait-il encore à l’heure du Moyen Age?

Le canton compte 345 000 habitants, craignent-ils vraiment une poignée de lynx et de loups ayant élu domicile localement au point de vouloir les exterminer? C’est possible. Les Valaisans sont en tout cas moins effarouchés quand il s’agit d’accueillir des hordes de touristes suisses et étrangers désireux de découvrir le Vieux-Pays, ses paysages uniques et sa nature exceptionnelle… dont font partie les grands prédateurs.

Nul doute que si l’initiative est acceptée, lesdits touristes noteront avec attention qu’en Valais esprit poussiéreux et crainte des loups dévoreurs d’enfants sont encore en vogue. Dès lors, pas sûr qu’ils y viennent. Ils choisiront probablement une destination plus progressiste et ouverte sur le monde. On ne pourra pas leur en vouloir.

Une chose est sûre: l’initiative «Pour un canton du Valais sans grands prédateurs» est une très mauvaise publicité pour le Valais et la soutenir s’apparente à un suicide touristique. Amis valaisans, votez non le 28 novembre à cette initiative d’un autre temps. 

par Olivier Born, 1007 Lausanne