courrier des lecteurs

Loi sur le tourisme - Les pas perdus des députés

22 oct. 2009

La loi sur le tourisme a été peaufinée pendant plus de sept ans. Elle a fait l'objet de débats en commission extraparlementaire, en commission. Les associations hôtelières, les acteurs du tourisme furent consultés. Le projet corrigé, modifié et affiné a finalement passé la rampe du Parlement. A peine la session terminée, les députés les plus zélés ont commencé à ce moment-là à déployer toute leur énergie à le combattre. Les plus féroces opposants sont ceux pourtant qui avaient la majorité dans les débats. Ils marchent sur les pas des agents immobilers des stations du Valais romand, notamment Verbier, Nendaz, Veysonnaz, Anzère, plus soucieux de leur porte-monnaie que de l'avenir touristique. On perçoit une opposition sournoise, parfois sans visage, la poursuite de la politique des catacombes. Excepté pour l'ancien conseiller d'Etat qui, après trois périodes au gouvernement et autant au Grand Conseil, et grand baillif, s'aperçoit aujourd'hui qu'il a trouvé la solution miracle. Quel spectacle affligeant! Le citoyen ne comprend plus rien. Pourtant, ils savent que la loi actuelle est désuète. Ils connaissent les difficultés de l'encaissement des taxes de séjour, particulièrement auprès de la parahôtellerie et les résidences secondaires. Les hôtels sont malheureusement en voie de disparition. L'argument de la perte de l'autonomie communale dans ce contexte est fallacieux. Au contraire, cette nouvelle loi permettrait au canton de reprendre en main le développement touristique actuellement désordonné et apporterait son concours pour un contrôle plus sérieux du travail des communes et des offices du tourisme. Or, devant cette incapacité des politiques de se mettre d'accord, on met déjà en cause "les autres": le chef de l'Economie, les fonctionnaires, les journalistes, etc. Or, un refus de cette loi aurait des conséquences désastreuses pour l'économie des communes, qui se préparent à investir dans de nombreux projets touristiques. Pour subvenir à ce manque de financement, elles devront nécessairement augmenter les taxes et les impôts et continuer encore de nombreuses années dans le fouillis actuel avant qu'un nouveau projet soit remis devant le peuple. On peut deviner qui en sortira gagnant?
par Marcel Chabbey, Ayent