courrier des lecteurs

Le droit d'initiative galvaudé par les partis

28 janv. 2011

Lire dans "Le Nouvelliste" ce 20 janvier que, finalement, "les jeunes radicaux ont décidé de ne rien décider" par rapport aux élections du 13 février, interroge le corps électoral. Pourquoi récolter des signatures "Pour la protection face à la violence des armes" si, au préalable, l'esprit de l'initiative n'a pas été décrypté au sein du comité des jeunes du PLR? Le Conseil fédéral, lit-on ailleurs, n'ose pas s'opposer à une initiative qui comporte 200 000 signatures. A quant la création d'une commission pour veiller au respect de la Constitution et de nos accords signés lors de propositions d'initiatives? Aujourd'hui, les initiatives servent-elles véritablement le peuple? Elles sont plutôt des moyens employés par des partis pour modifier les règles à leur avantage et ce droit d'initiative vise trop aujourd'hui l'émotion afin de rendre la population méfiante vis-à-vis de nos institutions. Le symptôme du populisme surfe sur la peur et l'immobilisme des élites. "Pour séduire, il faut réduire", disait le philosophe espagnol Baltasar Gracian. Mais ces simplifications et ces dérives desservent la politique et la démocratie. La balle est dans le camp des tireurs, dont les armes sont connues ainsi que les relents de l'atmosphère ambiante devenue nauséabonde. Aller voter motive de moins en moins les citoyens. Le droit d'initiative est sans aucun doute le grand perdant! Pas sûr que les manipulateurs tirent les marrons du feu de ces jeux politiques!
par Claude Barras-Paris, Sion