courrier des lecteurs

Suzanne… l’instrumentalisée !

20 févr. 2018

Ils perdent leur emploi avec effet immédiat. Dans un absolu silence médiatique, ce père de famille, cette femme enceinte, cet homme malade ou cette quinquagénaire doivent faire face à un bouleversement non choisi de leur existence. Et chacun de nous, hélas, peut mettre un visage connu derrière la froideur du mot “licencié”…

Mais tous ne subissent pas la même indifférence de la part du journal que vous tenez entre vos mains. “Suzanne” a le droit, elle, à sa plus grande sollicitation: gros titre en une, article complet sur une page entière et commentaire journalistique. Et son licenciement n’est pas plus rude qu’un autre: tout le monde n’a pas le luxe de pouvoir s’entretenir à plusieurs reprises avec son supérieur ni de se voir notifier son congé avec huit mois d’avance.

Nous sommes dès lors en droit de nous interroger sur les motivations profondes de la journaliste qui signe l’article ainsi que de la rédaction du "Nouvelliste" qui le publie: est-ce vraiment le sort de cette femme qui vous inquiète? La lecture de cet article laisse la désagréable impression que vous instrumentalisez “Suzanne” en cherchant moins à nous informer de sa situation qu’à discréditer l’évêque, l’Église et l’Évangile.

Dommage de renoncer à votre belle vocation d’informer avec objectivité pour préférer imiter la triste presse de boulevard! Une plus grande hauteur de vue de votre part serait la bienvenue…

par Yves Thétaz, 1955 Chamoson