courrier des lecteurs

360'000.- gaspillés dans le Chablais?

30 janv. 2017

Le vendredi 20 janvier, « Le Nouvelliste » écrivait : le Publibike, c'est fini.
Fini les vélos en libre service à Monthey et Aigle.
Raison invoquée : « coût trop élevé (60'000.- par année depuis 2010) pour une structure sous-utilisée ».
Cela fait une jolie petite somme. On peut en faire des choses pour la mobilité douce avec 360'000.- !
Mais en fait quelle était la stratégie des municipalités en 2010 ? Pourquoi Collombey et ses centres commerciaux, n'a-t-elle pas été associée à Publibike ? Y avait-il un potentiel suffisant de clients pour que Publibike fonctionne ? Fallait-il développer Publibike avant de développer un réseau routier intéressant pour le vélo ? Est-ce qu'il y avait une stratégie globale? On peut en tous les cas affirmer que si il y en avait une, elle n'a pas été couronnée de succès!
Les 60'000 francs que Monthey ne dépensera pas pour Publibike en 2017 ont-ils été budgétisés pour la mobilité douce? Dans une nouvelle stratégie? Circulant quotidiennement à vélo à travers différentes localités du Chablais pour me rendre à mon travail, j'ai de la peine à saisir pleinement la stratégie de la mobilité pour le vélo. On voit quelques réalisations très visuelles et « vendables» mais peu pratiques pour des utilisateurs quotidiens du vélo. Pourtant, il existe des organismes capables de seconder les municipalités dans ce domaine! Les municipalités ne peuvent pas être compétentes dans tous les sujets. Il faut juste qu'elles aient l'humilité de le reconnaître et de demander de l'aide. Tout citoyen a le droit de revendiquer que l'argent de ses impôts soit mieux utilisé que dans cet exemple précis où des infrastructures sont démontées après seulement six ans d'utilisation, faute de stratégie.

par Stève Turin, 1869 Massongex