L'UDC du Valais romand ne comprend pas que le Conseil d'Etat ait pris le temps d'effectuer "sa course d'école" en Tunisie, alors "il n’y a pas si longtemps, le Conseil d’Etat déclarait ne plus avoir le temps pour se rendre aux festivités de la Fête-Dieu", commente ce parti dans un communiqué de presse diffusé vendredi.
Le parti agrarien prend un ton polémique: "le Conseil d’Etat aurait pu être plus précis et dire simplement qu’il n’a pas une demi-journée de disponible pour la tradition et la culture valaisanne, mais qu’il arrive à trouver 3 jours pour les migrants en Tunisie."
"Une promenade au soleil" dénoncée
Le communiqué signé par les deux coprésidents Jérôme Desmeules et Cyrille Fauchère ne parle pas de scandale, mais "d'une immense maladresse et d'une gifle à tous ceux qui font vivre nos traditions et notre identité."
Les deux politiciens se disent d'autant plus offusqués par le voyage en Afrique du Nord que la politique migratoire, évoquée comme raison pour ce déplacement, est du seul ressort de la Confédération. Ils parlent d'un "motif pour justifier une promenade au soleil".
La présidente explique
La présidente du Gouvernement Esther Waeber-Kalbermatten répond à cette attaque. Elle rappelle que le court voyage d'étude en Tunisie n'est pas une première. Le Conseil d'Etat en a déjà effectué à de nombreuses reprises. "Si la politique migratoire est bien définie par la Confédération, les cantons participent aux décisions. Je fais partie d'un groupe de travail et il est utile de pouvoir s'exprimer en toute connaissance de cause. La Tunisie a été choisie, parce que dans ce pays des projets pour permettre aux jeunes de rester sur place ont été lancés."
Concernant la présence des ministres à la Fête-Dieu de Sion, la présidente indique que "chaque conseiller d'Etat peut participer" à la fête de son choix. Ce jour-là, il peut se rendre à la procession de son village ou à celle de Savièse, par exemple, s'il le souhaite. "Par contre, il n'y aura plus de présence officielle" à la Fête-Dieu de Sion, conclut-elle.