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La Semaine valaisanne d’actions contre le racisme lancée à Sierre

Le chercheur en éthique Johan Rochel et la vice-présidente de la Commission fédérale contre le racisme, Sabine Simkhovitch-Dreyfus, étaient invités jeudi à la HES-SO à Sierre lors d’un colloque qui a marqué le coup d’envoi de la dixième Semaine valaisanne d’actions contre le racisme.

21 mars 2019, 17:46
Organisées par les délégués locaux et régionaux à l'intégration, des actions sont prévues jusqu'au 31 mars dans tout le canton.

Une catastrophe nucléaire mondiale est survenue. Les Suisses, prévoyants, ont construit un bunker. Mais il n’y a pas de place pour tout le monde. Qui laisse-t-on entrer? Selon quels critères? C’est par cet exemple fictif que l’éthicien Johan Rochel a lancé jeudi après-midi à Sierre devant 160 personnes – étudiants, délégués locaux et régionaux à l’intégration notamment – une réflexion sur la question des valeurs.

Pluralité et liberté

Ces dernières sont au centre de la dixième édition de la Semaine valaisanne d’actions contre le racisme, lancée à la HES-SO de Sierre autour d’un colloque intitulé «Nos valeurs, nos racines – Quelles sont nos identités?» Identités au pluriel. Parce qu’«une société qui n’est pas plurielle n’est pas libre», a insisté Johan Rochel lors de sa conférence inaugurale, citant la Corée du Nord en contre-exemple de cette pluralité libre.

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Membre associé du Centre d’éthique de l’Université de Zurich, le Montheysan d’origine était invité à s’exprimer aux côtés de Sabine Simkhovitch-Dreyfus, vice-présidente de la Commission fédérale contre le racisme (CFR) lors de ce colloque concocté par le canton, la Fondation pour le développement durable des régions de montagne, le Bureau d’écoute contre le racisme de la Croix-Rouge Valais et la HES-SO Valais Wallis.

Les réseaux sociaux, nouveaux vecteurs du racisme

La représentante de la CFR a particulièrement insisté sur les «besoins nouveaux» de la lutte en matière de discriminations raciales. Des paradigmes «surtout liés aux réseaux sociaux», explique Sabine Simkhovitch-Dreyfus. «On assiste sur internet à la libération d’une parole. Il n’y a plus cette inhibition du discours qui attaque certaines minorités. Ces choses qu’on n’osait peut-être plus dire en face se retrouvent sur les réseaux sociaux, où elles sont commentées, «likées», partagées, surenchéries par d’autres.» 

Devant le conseiller d’Etat Frédéric Favre et la présidente du Grand Conseil, Anne-Marie Sauthier Luyet, la vice-présidente de la CFR a insisté sur l’importance du rôle des politiques dans la lutte contre le racisme. «Leur présence et leur discours lors de ce genre d’événements sont un signal très positif», a d’abord fait remarquer Sabine Simkhovitch-Dreyfus.

Appel aux actes politiques

Puis à l’heure des interviews, elle est allée un peu plus loin. Sans vouloir s’exprimer sur le cas d’un Valais qu’elle ne connaît «pas suffisamment», elle a enjoint les politiques à mettre en place les cadres législatifs adéquats et à allouer «les budgets nécessaires, notamment pour la formation continue des enseignants et l’organisation d’actions de sensibilisation à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux».

En savoir plus: Le programme complet de la Semaine valaisanne d’actions contre le racisme
 

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