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La question de l’assistance au suicide dans les homes n’est pas réglée en Valais

Les résidents des homes ont-ils le droit d’être aidés par des associations comme Exit pour mourir? Le Grand Conseil valaisan a décidé de reporter sa décision.

12 mars 2020, 16:31
Le Grand Conseil va devoir se repencher sur la question du suicide assisté dans les homes.

Cent cinquante-deux articles figurent dans la loi valaisanne sur la santé… et un qui focalise les passions: l’assistance au suicide dans les homes. Jeudi, le Grand Conseil a décidé, après un débat fleuve, de sortir cette question de la loi, par 69 voix contre 57.

Les députés ont subi de telles pressions sur cette question que la députée socialiste Barbara Lanthemann a demandé, et obtenu, un vote à bulletins secrets sur ce point, un mode de faire extrêmement rare.

Dans une loi spéciale

Ce vote ne signifie pas que le Valais ne légiférera pas sur l’assistance au suicide. Le PDC a demandé de retirer cet article de la loi sur la santé pour la traiter dans une législation spéciale, cela afin d’éviter qu’un référendum ne visant que cet objet fasse capoter toute la loi.

A lire aussi: Valais: la famille C veut biffer le suicide assisté en EMS de la future loi sur la santé

Julien Dubuis (PLR) voit dans cette demande une manœuvre pour repousser aux calendes grecques cette problématique. Il rappelle que la moitié des homes valaisans donne accès à l’assistance au suicide, l’autre moitié non. L’hôpital de Rennaz l’accepte, car il est soumis à la loi vaudoise qui le prévoit.

Céline Dessimoz (Verts) estime que l’absence d’un article maintient l’inégalité de traitement entre les résidents de home, en fonction de l’établissement dans lequel ils se trouvent.

Gilbert Truffer (AdG) estime que c’est inhumain d’obliger les résidents des homes à quitter leur établissement pour mourir.

Rejet de l’UDC

Lors du débat, c’est surtout l’UDC qui a milité pour le rejet de ce droit à l’assistance au suicide. Alexandre Cipolla (UDC) veut que cela soit une liberté et non un droit qui obligerait l’institution à agir. «Le suicide assisté crée de la pression sur les personnes âgées pour qu’elles quittent ce monde», estime-t-il.

Le chrétien-social haut-valaisan Diego Clausen (CSPO) va dans le même sens et ne veut pas que les établissements soient contraints d’apporter cette assistance.

Pour Cyrille Fauchère (UDC), «supprimer cet article, c’est donner une chance aux soins palliatifs».

Le Grand Conseil reviendra sur cet objet lors d’une future session.


 

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