Le Brésil était secoué, en ce début de semaine, par les révélations d’un site d’investigation affirmant que des magistrats responsables de l’opération anticorruption du «Lava Jato» («lavage express») auraient conspiré pour envoyer en prison l’ex-président, Luiz Inacio Lula da Silva, et ainsi empêcher son éventuel retour au pouvoir lors de l’élection présidentielle de l’an dernier.
Coïncidence ou pas, la Cour suprême du Brésil a annoncé hier qu’elle jugera le 25 juin la demande de mise en liberté déposée en décembre par l’ancien président de gauche, qui purge une peine de huit ans et dix mois de prison pour corruption et blanchiment d’argent. Des membres de la Cour ont déclaré, sous couvert d’anonymat, au journal «Estadao» que les juges pourraient saisir cette occasion pour «envoyer un message» à l’ancien juge Sergio Moro.
Après la victoire à la présidentielle du populiste Jair Bolsonaro, Sergio Moro, héros de millions de Brésiliens pour son...