Pilonner, bombarder, gazer, affamer… Le régime syrien a tout essayé jusqu’à présent pour faire tomber le dernier bastion rebelle aux portes du pouvoir, à côté de Damas, la Ghouta orientale, qu’il assiège depuis 2013. Il est en passe de forcer le dernier verrou. Depuis dimanche, l’armée et son parrain russe ont passé la vitesse supérieure. Avions, hélicoptères et artillerie laminent cette banlieue de Damas comme jamais.
«Les bombes sont tombées non-stop lundi», soupire Tawfik Chamaa, médecin genevois et porte-parole de l’Union des organisations syriennes de secours médicaux (UOSSM), qui doit chercher loin dans l’histoire une référence pour mesurer l’ampleur du carnage. «C’est comme un nouveau Dresde», dit-il.
Plus de 200 civils morts
Le déluge de feu s’est intensifié à tel point que l’ONU a réclamé, dans la nuit de lundi à hier, l’arrêt immédiat des bombardements dans ce fief rebelle, qui constitue l’une des quatre zones de désescalade fixées...