En Valais, le loup rôde depuis de nombreuses années. Et les signalements qui attestent sa présence proche des zones habitées sont en augmentation. Début novembre, une photo capturait l’animal sauvage au cœur du village de Vex.

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Le 7 novembre, à Vex, un loup a été aperçu à la route du Châtelard. L’animal était en train d’observer des moutons nez noirs pâturant à côté d’une ferme. Photo: témoin-lecteur.

Le week-end dernier, c’était au tour d’Evolène de crier au loup. Un cliché du prédateur a circulé sur les réseaux sociaux, et soulevé le doute dans le val d’Hérens.

Nicolas Bourquin, chef du Service de la chasse, de la pêche et de la faune, confirme qu’il s’agit sans aucun doute d’un montage photo. Mais si le monstre évolénard se révèle être un canular, le risque de croiser un loup proche des zones résidentielles est loin d’être une blague.

En raison de son statut de protection actuel, le loup n’a pas de raison particulière de craindre l’homme.

Yvon Crettenand, biologiste au Service de la chasse, de la pêche et de la faune

«Les observations à proximité immédiate des villages deviennent de plus en plus fréquentes, et vont vers une augmentation certaine», explique Yvon Crettenand, biologiste au Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF), qui rappelle les bons gestes en cas de rencontre fortuite.

Comment réagir?

Sur le site du SCPF, une fiche d’information recense une liste de conseils:

Gardez votre calme et évaluez la situation.
Laissez suffisamment d’espace au loup afin qu’il puisse se retirer et ne se sente pas acculé.
Si le loup ne s’enfuit pas, conservez votre sang-froid et signifiez-lui votre présence par une voix déterminée. Puis, retirez-vous lentement.
N’essayez pas de vous approcher du loup ou de le photographier.
Annoncez immédiatement au garde-chasse toute observation de loup dans une zone résidentielle.
Les loups ne doivent en aucun cas être nourris.

Dans tous les cas, la prudence reste de mise. «Il faut éviter de s’approcher d’un loup qui ne marque aucun comportement de fuite, qui présente un comportement anormal ou qui est blessé», complète Yvon Crettenand.

Un hiver propice aux rencontres

Opportunisme, nourriture ou simple curiosité, les raisons qui poussent l’animal à s’approcher d’un village sont multiples. «En raison de son statut de protection actuel, le loup n’a pas de raison particulière de craindre l’homme», précise Yvon Crettenand.

Les animaux de rente sont de retour dans les fermes, et la neige pousse les ongulés sauvages à se concentrer dans les forêts entourant les villages.

Yvon Crettenand, biologiste au Service de la chasse, de la pêche et de la faune

Selon lui, la saison d’hiver est propice aux rencontres villageoises. «Les animaux de rente sont de retour dans les fermes, et la neige pousse les ongulés sauvages à se concentrer dans les forêts entourant les villages», explique le biologiste qui précise que ces pérégrinations sont majoritairement nocturnes.

Gare aux confusions

Afin de quantifier les observations, le canton a mis en place un monitoring attestant la présence d’un loup. Et si les annonces se multiplient, notamment grâce «aux images filmées par la vidéosurveillance d’une habitation», Yvon Crettenand rend attentif aux éventuelles confusions: «Les loups tchèques, race de chien domestique, ont souvent été à l’origine de fausses informations en zones habitées.»

Une confusion évitable si les propriétaires mettent un collier de couleur bien visible à leurs chiens, précise le SCPF.

Le loup vu dans les villages d’Hérémence: la commune demande de sévir

La commune d’Hérémence a écrit au Service valaisan de la chasse pour lui demander d’agir après l’apparition du loup à Prolin et à Euseigne.