L'alerte a encore été très chaude. Malgré un service en partie retrouvé, Roger Federer a, à nouveau, été inquiété dans sa quête d'un neuvième titre à Bâle. Elle demeure toutefois d'actualité.
Le Bâlois s'est imposé 7-6 (7/1) 4-6 6-4 devant Gilles Simon (ATP 32) pour signer une 69e victoire aux Swiss Indoors, la 18e de rang. Mais sans témoigner à aucun moment de l'assurance qui devrait être la sienne. Il a, ainsi, remporté à l'arraché la première manche après avoir écarté une balle de... 4-0 et une balle de set à 5-4 avant de perdre à trois reprises son engagement dans la deuxième manche pour permettre à Gilles Simon de recoller au score.
Roger Federer avait toutefois la bonne idée de signer d'entrée le break au troisième set. Ce jeu de relance gagné à 1-0 lui a procuré un droit à l'erreur. Qu'il grillait à 4-2 avec un jeu de service catastrophique perdu "blanc". Fort heureusement pour le Bâlois, Gilles Simon craquait sur son engagement à 5-4. Les nerfs du Niçois n'ont pas tenu dans ce "money time" si crispant.
Le plus dur est à venir
Roger Federer avait le bonheur de conclure après 2h35' de jeu avec un immense soulagement et aussi avec la conviction que le plus dur est encore à venir. A commencer samedi par la demi-finale qui l'opposera au vainqueur de la rencontre entre Stefanos Tsitsipas (ATP 16) et Daniil Medvdev (ATP 20).
Roger Federer se hisse pour la quatorzième fois dans le dernier carré de "son" tournoi, Mais jamais il n'a autant souffert sur la route des demi-finales. Lâché par son coup droit depuis le début de la semaine, il rame comme il n'a jamais ramé dans la halle Saint-Jacques. Seuls son instinct de survie et ce refus extrême d'une défaite à domicile, le portent encore.
Alexander Zverev déroule
Dans le bas du tableau, Alexander Zverev, l'autre grand favori du tournoi, ne suscite pas les mêmes réserves. L'Allemand affrontera samedi Marius Copil (ATP 93), victorieux 7-6 7-5 de l'Américain Taylor Fritz, dans une demi-finale qui s'annonce sur le papier bien déséquilibrée.
Alexander Zverev n'a-t-il pas franchi avec mention le "test" Roberto Bautista Agut (ATP 26), ce métronome qui vous oblige à livrer un match très sérieux pour éviter toute mauvaise surprise ? Malgré quelques "turbulences" - trois balles de 4-2 sauvées dans la première manche et un break accusé d'entrée de jeu dans la seconde -, l'Allemand s'est imposé 7-5 6-3. Sa fin de match fut remarquable. Elle l'a sans doute pleinement rassuré sur son niveau de jeu. Il semble prêt à relever les défis qui l'attendent ce week-end, samedi contre Marius Copil, et sans doute dimanche pour une finale qui serait tout de même sa sixième de l'année.
Mais attention à ce Marius Copil qui marche sur les traces de... Mischa Zverev, le frère aîné d'Alexander, lequel, il y a deux ans, s'était également hissé dans le dernier carré du tournoi avec un statut de qualifié. Face à Friz, le Roumain doit sa victoire à l'efficacité de sa première balle - 18 aces - et à sa faculté de bien "défendre" les balles de break qu'il a concédées. Il en a, ainsi, sauvé dix sur onze.