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Violences: la moitié des jeunes couples de 17 à 18 ans recourt au moins une fois à la violence

La violence est courante au sein des jeunes couples en Suisse. Selon une étude de l'université de Zurich, la moitié d'entre eux ont eu recours au moins une fois à des gestes violents. La violence physique est plus souvent utilisée par les filles, alors que les contraintes sexuelles sont davantage l'apanage des garçons.

10 juil. 2018, 18:03
L'enquête met en lumière des points inattendus sur la violence au sein des jeunes couples.

La vie amoureuse des adolescents est loin du tableau idyllique que l'on peut s'en faire. Une étude de l'Université de Zurich à paraître relayée par la Neue Zürcher Zeitung jette une lumière crue sur les violences au sein des jeunes couples. Coups, menaces ou encore surveillance seraient monnaie courante.

L'enquête révèle quelques points inattendus. La violence physique serait plus souvent le fait des filles que des garçons. Elles sont 1 sur 5 à avoir déjà giflé, poussé ou battu leur partenaire, alors que la proportion est de 1 sur 8 chez les jeunes hommes.

Ces derniers se distinguent par d'autres types de violences. Ils sont 10% à avoir déjà exercé des contraintes sexuelles sur leur amie. En revanche, les filles sont à peine 1% à avoir déjà forcé leur partenaire à des relations sexuelles ou exigé des photos dénudées. 

Garçons et filles sont plus ou moins égaux, lorsqu'il s'agit d'espionner leur partenaire en surveillant leur téléphone portable par exemple. Ils sont respectivement 38% et 44% sur les 1675 jeunes de 17 à 18 ans qui ont été interrogés par les chercheurs de l'Université de Zurich.

L'origine en question

Selon Denis Ribeaud, directeur du groupe de recherche, ces violences peuvent s'expliquer par des modèles d'éducation traditionaliste qui véhiculent une certaine forme de machisme. La consommation de matériel pornographique chez les garçons et de drogues chez les filles figurent parmi les autres facteurs.

Les auteurs notent que les jeunes issus d'une immigration non-occidentale, en particulier les garçons de confession musulmane, présenteraient un risque plus élevé. Précisons que près de la moitié des jeunes adultes ayant participé à l'enquête sont nés à l'étranger. Les différences entre les adolescents de confession musulmane et les autres sont particulièrement marquées, lorsqu'il s'agit de surveiller et d'espionner sa partenaire.

Doute sur les résultats

Ces résultats laissent Pascal Gemperli plutôt sceptique. "Il nous semble douteux que l'islam soit l'élément déterminant de la violence des jeunes". Selon le porte-parole de la Fédération des organisations islamiques en Suisse, si l'on rapporte le nombre total de sondés aux 5% de musulmans vivant en Suisse, dont une partie seulement est pratiquante, alors la base de recherche est trop petite pour en tirer des conclusions scientifiques. Il estime que l'étude tend à faire un raccourci entre religion et comportement violent.

 

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