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Votations fédérales: les affiches sobres de l’UDC n’ont pas séduit les électeurs

L’initiative pour l’autodétermination a manqué sa cible, selon les chercheurs. L’UDC a subi un naufrage parce qu’elle n’est parvenue à mobiliser que sa base. Le nouveau design sobre des affiches n’a pas troublé les électeurs.

25 nov. 2018, 21:43
Selon les chercheurs, seuls les partisans de l'UDC ont soutenu en bloc l'initiative. (illustration)

Les votants ne se sont pas laissé déconcerter par le nouveau design sobre des affiches de l’UDC dans la campagne sur l’initiative pour l’autodétermination. C’est ce que montre une analyse d’après-scrutin de gfs.bern. Le parti n’est parvenu à mobiliser que sa base.

Selon l’analyse, il a été facile pour la plupart des sondés de prendre une décision sur cette initiative. Seuls 17% ont eu de la peine à se prononcer, en particulier des sympathisants du PLR et du PDC.

 

 

Bien que l’UDC ait mené campagne avec des couleurs et des slogans plus sobres, les votants ne se sont pas laissé tromper. 95% des sondés ont pu correctement indiquer que l’UDC était derrière le camp du oui.

La minorité qui ne pouvait pas attribuer l’affiche à l’UDC était plutôt favorable à l’initiative. Selon l’institut gfs.bern, il n’est pas à exclure que cela ait entraîné un «oui» sur la base d’une fausse perception.

Pragmatisme avant tout

Avec cette initiative, l’UDC a subi un naufrage parce qu’elle n’est pas parvenue à mobiliser et convaincre au-delà de ses rangs. Deux tiers des votants et tous les cantons ont refusé le texte dimanche.

Selon les chercheurs, pratiquement tous les sympathisants du PS et des Verts ont glissé un «non» dans l’urne. Ils étaient 88% dans les rangs du PDC et 76% dans ceux du PLR. Seuls les partisans de l’UDC ont soutenu en bloc l’initiative. Cette dernière n’a visiblement pas atteint dans le camp de la droite conservatrice le niveau d’autres initiatives qui ont eu la faveur des urnes, comme celle sur l’immigration de masse.

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Sur le fonds, l’initiative a fondamentalement manqué sa cible, écrivent les chercheurs. Les électeurs voulaient «une évaluation pragmatique entre le droit international et le droit national». Selon la situation, l’un ou l’autre devrait s’appliquer. La prévalence définitive de l’un sur l’autre, en revanche, n’est pas partagée par la majorité.

L’institut de recherche gfs.bern a interrogé 9281 électeurs de toute la Suisse entre le 23 et le 25 novembre. Ils ont été recrutés via les plates-formes numériques de la SSR et le panel en ligne de polittrends.ch. La représentativité des données a été assurée par un processus de pondération à plusieurs niveaux, écrit l’institut.

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