Dernière ligne droite pour les juges étrangers, les détectives des assurances sociales et les vaches à cornes. Le suspense de ce dimanche de votations fédérales sera peut-être plus long sur les animaux, mais les enjeux des deux autres sujets sont beaucoup plus grands.
Autodétermination: l’UDC seule contre tous
Des millions de francs ont été investis dans la campagne sur l’initiative populaire pour l’autodétermination. Seule contre tous, l’UDC a innové avec des affiches au style non agressif pour convaincre la population d’accepter «Le droit suisse au lieu de juges étrangers», soit l’inscription dans la constitution de la primauté du droit suisse sur le droit international.
Un «oui» obligerait les autorités à adapter, voire dénoncer les traités contraires à la charte fondamentale. Des textes protégeant les intérêts helvétiques ou les droits de l’homme seraient sur la sellette. L’insécurité juridique serait terrible pour l’économie et la Suisse plus considérée comme partenaire fiable, ont averti les adversaires. Les sondages prédisent un clair refus de l’initiative.
Oui à la surveillance
La base légale pour la surveillance des assurés semble en revanche surfer sur une vague positive. Pour ses partisans, il est urgent de donner aux assurances sociales les moyens de traquer efficacement la fraude, si besoin via des détectives privés. Les référendaires et la gauche peinent à convaincre que la nouvelle base légale est trop floue et violera excessivement la sphère privée des assurés.
La portée de l’initiative populaire «pour la dignité des animaux de rente agricoles» est plus limitée. Si le texte vise à réduire l’écornage, il ne prévoit pas de l’interdire. Les Suisses se prononcent seulement sur l’octroi d’un soutien financier aux éleveurs qui détiennent des bêtes à cornes. Le débat ne s’en est pas moins focalisé sur les vices et les vertus de l’écornage.