Frédéric Favre apparaît serein. Ou du moins, il affiche une certaine assurance. Mais plusieurs questions l’irritent, laissant poindre une légère anxiété. Il sait que sa place est en danger. Alors il martèle ses réussites. S’insurge des attaques sur son bilan. On marque alors une pause pour s’expliquer. «Vous comprenez bien que mes questions ne vont pas se résumer à demander pourquoi vous êtes super?» ironise-t-on. «Parce que ça, les gens le savent déjà», répond malicieusement le conseiller d’Etat.
Bref. L’entretien suit son cours. Ses réponses doivent témoigner de son investissement lors de ces quatre dernières années. C’est son argument de campagne. Le message est audible. Reste à savoir s’il sera entendu.
Vous êtes un ministre sortant, et pourtant, vous êtes le plus en danger des papables. Comment vous l’expliquez?
C’est votre point de vue. Aujourd’hui, il y a trois sortants qui ont globalement fait un bon travail. Il n’y a...