Le FC Bagnes poursuit sa moisson automnale. Face à une formation d’Evionnaz-Collonges auteure d’une solide entame de championnat, les jaune et bleu gomment un déficit de deux longueurs pour arracher une précieuse unité (3-3). Avec onze points au compteur à deux journées de la trêve hivernale, la phalange de Laurent Bruchez se permet même le luxe de doubler Troistorrents et Riddes pour s’installer au sixième rang. «Je suis déçu de notre entame de match où nous laissons trop facilement notre adversaire mener 2-0», déplore le technicien bagnard. «Je préfère cependant retenir le sursaut d’orgueil qui s’en est suivi puisque les gars n’ont pas baissé les bras et sont parvenus à combler ce déficit. Sans certains faits de jeu qui n’ont pas tourné en notre faveur, je suis persuadé que nous aurions mérité de l’emporter. Si l’équipe demeure quelque peu fébrile en défense, je sens énormément d’envie et de générosité dans notre jeu.»
Une cinquième parité
Déjà contraints au nul par La Combe (4-4), Conthey 2 (2-2), Riddes (2-2) et Martigny-Sports 2 (2-2), les Bagnards ne dérogent en tous les cas pas à la tradition puisqu’ils signent là leur cinquième parité, la troisième de rang, en neuf rencontres cette saison. «En tant qu’entraîneur il est évident que ce constat interpelle», acquiesce Laurent Bruchez. «Le plus troublant est que le scénario de quatre de ces cinq rencontres est le même. Nous abordons les dernières minutes du match avec un avantage au tableau d’affichage pour finalement nous faire rejoindre sur le fil.» Et là où d’autres entraîneurs auraient pointé du doigt des sautes de concentration, l’homme fort des jaune et bleu y voit lui une autre explication. «Je pense qu’il s’agit avant tout d’une certaine malchance. L’équipe qui perd se retrouve obligée de jouer son va-tout en se projetant rapidement vers l’avant et nous ne parvenons pas à reprendre proprement le contrôle du ballon afin de la piéger en contre. A nous d’apprendre de nos erreurs afin de ne plus gâcher avantage de la sorte.»
Une année de transition
S’il a conscience que son équipe pourrait aisément compter davantage que ses six longueurs actuelles d’avance sur la barre, Laurent Bruchez préfère toutefois se réjouir du travail accompli jusque-là. Débarqué durant l’été en provenance des juniors, il s’est en effet vu offrir un sacré défi pour sa première expérience sur le banc d’une équipe fanion. «Il s’agit avant tout d’une saison de transition pour Bagnes avec le départ de Bruno Fellay après plus de quatre exercices passés à la tête de l’équipe. Mon passé d’entraîneur des juniors me permet toutefois de bien connaître une majorité de l’effectif. A Bagnes, nous misons avant tout sur la carte locale et plusieurs joueurs ont déjà évolué sous mes ordres. Les gars ont un très grand potentiel et je suis persuadé qu’en travaillant intelligemment nous avons les moyens de jouer le haut du tableau dans un horizon de deux à trois ans.»