On vit sans doute la fin d’une époque. Il n’y a qu’à voir l’urgence climatique qui résonne souvent comme l’apocalypse. D’où peut-être le regain d’attention que l’on porte aujourd’hui au Haut Moyen Âge, période de bascule s’il en est. Longtemps vouée aux oubliettes, condensée en un minuscule paragraphe dans les livres d’histoire, cette période, courant du Ve siècle à l’an mille, revient à la une. Il suffit de songer à des séries à succès comme «Kaamelott» ou «Game of Thrones». Six siècles sur lesquels chercheurs et publics ont souvent passé comme chat sur braise, la faute à des vestiges très peu nombreux car faits essentiellement de bois donc périssables, contrairement à la pierre prisée par les Romains, et à l’influence du christianisme qui a porté aux nues le Moyen Âge féodal avec ses cathédrales et ses moines copistes.
Désireux d’offrir une nouvelle lecture du Haut Moyen Âge et de rendre...