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Coronavirus: Migros ne peut plus vendre de livres à Genève

Les librairies Payot obtiennent gain de cause, Migros Genève ne peut désormais plus vendre de livres dans ses magasins de Genève et Vaud. De plus, une plainte pénale a été déposée pour concurrence déloyale.

28 avr. 2020, 15:50
Des magasins de Migros Genève, comme ici à Carouge, ont continué à vendre des livres depuis le 13 mars. (Illustration)

Sur demande des librairies Payot, la justice ordonne à Migros Genève de ne plus vendre de livres dans ses magasins, conformément à l’ordonnance fédérale du 13 mars visant à lutter contre la transmission du Covid-19. Par ailleurs, Payot porte plainte contre le géant orange pour concurrence déloyale.

Les librairies Payot ont obtenu des mesures provisionnelles et superprovisionnelles. Dans un arrêt rendu vendredi, la Chambre civile de la Cour de justice genevoise «ordonne à la Société coopérative Migros Genève de cesser immédiatement la vente de livres dans l’ensemble de ses magasins de Genève et Vaud», a révélé mardi la RTS.

Pas des biens de consommation courante

Mais Payot ne s’arrête pas là. «Le procureur général de Genève a reçu hier une plainte pénale à l’encontre de Migros Genève pour concurrence déloyale due au non-respect de l’ordonnance du Conseil fédéral», a indiqué mardi le directeur général des librairies Pascal Vandenberghe au 12h30. Le Ministère public va ouvrir une instruction, a-t-il précisé à Keystone-ATS.

Selon l’ordonnance fédérale, les livres ne font pas partie des biens de consommation courante et ne peuvent donc pas être vendus dans les magasins. Payot a fermé ses librairies à la mi-mars. Selon son directeur général, son chiffre d’affaires est habituellement de 5 millions de francs par mois pour l’ensemble de la Suisse romande en cette période. La vente en ligne est à présent cinq fois plus importante qu’en temps normal.

L’usam renonce à une plainte

L’Union suisse des arts et mériers (usam), se basant sur «de nombreuses informations faisant état de violations des restrictions», avait elle aussi envisagé une plainte contre Coop et Migros.

L’usam est intervenue en ce sens auprès de la Conférence des chefs des départements cantonaux de l’économie publique (CDEP), qui s’est engagée à introduire des mesures de contrôle plus strictes dans les cantons. Compte tenu de ce renforcement et de la réaction des grands distributeurs dans le délai fixé, l’usam renonce à intenter une action en justice, a-t-elle communiqué mardi.

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