Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Grand Monthey: peu d’obstacles à franchir?

Monthey et Collombey-Muraz ont engagé un processus de fusion. «Le Nouvelliste» a imaginé y associer Massongex. Tour d’horizon des écueils potentiels.

06 mars 2020, 19:00
Montage photos Communales

Elle pourrait être la deuxième plus grande commune du Valais. Avec près de 30 000 habitants, le Grand Monthey serait un pôle économique et politique de poids, dans la potentielle carte du Valais romand de demain imaginée par «Le Nouvelliste», qui associe Monthey, Collombey-Muraz et Massongex.

A lire aussi: De 63 à 19 communes, découvrez le visage du Valais romand de 2030.

L’histoire les a déjà réunis

Un scénario qui a déjà existé dans l’histoire, puisque Monthey et Collombey-Muraz ne formaient qu’une seule communauté en 1434, accompagnés de Troistorrents, avant que des difficultés liées aux occupations des alpages n’y mettent fin. 

Aujourd’hui, les habitants de Monthey et Collombey-Muraz vont se prononcer à travers un sondage qui sera envoyé fin mars. Sur le plan politique, les deux Conseils municipaux sont unanimes quant à la poursuite de cette idée, tandis que le débat n’a pas encore eu lieu au sein des législatifs. 

La gestion du territoire: l’argument principal du oui

Parmi les neuf élus que nous avons interrogés, beaucoup y voient de nombreux avantages, comme «une meilleure gestion territoriale, une occasion de regrouper les forces, une augmentation de l’attractivité et de la promotion touristique, une possibilité de réaliser de grands projets». La liste est longue.

Il y a toujours un aspect affectif très fort dans une fusion. A nous d’apaiser les craintes de la population.
Alexis Turin, conseiller PLR de Collombey-Muraz

Ajouter Massongex dans ce futur mariage ferait aussi sens pour les élus en place, tout comme Vérossaz d’ailleurs. «Nous partageons déjà la police, les pompiers et notre territoire se rejoint aux Ilettes», déclare Eric Borgeaud, vice-président de Monthey. Du côté de Massongex cependant, les autorités ne se prononcent pas pour l’instant (voir encadré).

A Collombey-Muraz, le nom de mon village va-t-il disparaître?

Mais avant la potentielle votation populaire, différentes questions ou doutes subsistent. Le premier écueil, et certainement le plus important, est celui de la perte d’identité. Les petits villages auront-ils encore des relais auprès de la grande commune? Perdront-ils leur code postal, leur drapeau, leur nom? «Il y a toujours un aspect affectif très fort lors d’une fusion», constate Alexis Turin, municipal de Collombey-Muraz. «Tous ces éléments vont évidemment perdurer. A nous d’apaiser les craintes de la population.» Le municipal de l’Alternative pour Monthey Pierre Contat partage également cet avis.

Actuellement nous avons déjà cinq villages et cinq identités pourtant tous reliés sous une seule commune.
Yannick Buttet, président PDC de Collombey-Muraz

Même son de cloche pour le président, Yannick Buttet: «Ce n’est pas un argument. Actuellement, nous avons cinq villages et cinq identités. Pourtant tous reliés sous une seule commune. Les identités seront toujours conservées, avec ou sans fusion.»

Vers moins de proximité?

La question du maintien des services de proximité ou la représentativité des villages sera aussi sur la table des futurs débats. Le vice-président de Collombey-Muraz, Olivier Turin, rassure immédiatement: «Nous nous sommes engagés à conserver des services à Collombey-Muraz et ils pourraient même être optimisés en cas de fusion.»

L’argument financier ne sera pas non un obstacle au mariage, car fiscalement parlant les deux communes sont très proches. Et la réponse est encore non. «Les impôts pourraient même diminuer en cas de fusion», estime le président de Monthey.

Je suis Collombeyroud dans le cœur et cela ne m’empêche pas de défendre les intérêts des Montheysans depuis vingt ans.
Gilles Borgeaud, conseiller PS de Monthey

Le nom, un écueil émotif

Reste la question du nom de la commune. «Le Nouvelliste» l’a appelée Grand Monthey, mais cela reste un écueil émotif. «Le nom sera un problème pour ceux qui le veulent», déclare Gilles Borgeaud, municipal montheysan. «Peut-être faudra-t-il mettre un nom qui n’a rien à voir avec Monthey ni Collombey-Muraz», se demande Olivier Turin. 

Si l’on rate cette fusion, c’est que nous n’avons pas réussi à convaincre que nous fusionnons les administrations et pas les villages.
Stéphane Coppey, président PDC de Monthey

L’exemple de Gilles Borgeaud

En résumé, le Grand Monthey ne semble pas avoir beaucoup d’obstacles devant lui. Et le municipal de Monthey Gilles Borgeaud en est peut-être le parfait exemple: «Je suis originaire de Collombey-Muraz et Collombeyroud dans le cœur et cela ne m’empêche pas de défendre avec force les intérêts montheysans depuis vingt ans.» Stéphane Coppey, lui, est catégorique: «Si l’on rate cette fusion, c’est que nous n’avons pas réussi à convaincre que nous fusionnons les administrations et non pas les villages.»

A lire aussi: Notre dossier: communales sous la loupe

 

Ensemble mais avec qui?
Massongex et Vérossaz ont entamé une préétude de fusion. Quatre scénarios ont été envisagés: une fusion à deux, fusionner ensemble avec Monthey ou Saint-Maurice ou enfin conserver le statut quo sans fusion.
«Nous avons analysé les forces et les faiblesses de nos communes, les intérêts et les avantages et inconvénients d’un futur mariage», décrit Muriel Favre-Torelloz, présidente de Vérossaz. Les autorités attendent les conclusions de cette préétude avant de s’exprimer sur le sujet. 

 

 

 

 

 

 


 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias