La longévité des présidents sous la loupe
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01.07.2020 05:30Territoire (8/8) Monthey et Collombey-Muraz ont engagé un processus de fusion. «Le Nouvelliste» a imaginé y associer Massongex. Tour d’horizon des écueils potentiels.
Elle pourrait être la deuxième plus grande commune du Valais. Avec près de 30 000 habitants, le Grand Monthey serait un pôle économique et politique de poids, dans la potentielle carte du Valais romand de demain imaginée par «Le Nouvelliste», qui associe Monthey, Collombey-Muraz et Massongex.
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Un scénario qui a déjà existé dans l’histoire, puisque Monthey et Collombey-Muraz ne formaient qu’une seule communauté en 1434, accompagnés de Troistorrents, avant que des difficultés liées aux occupations des alpages n’y mettent fin.
Aujourd’hui, les habitants de Monthey et Collombey-Muraz vont se prononcer à travers un sondage qui sera envoyé fin mars. Sur le plan politique, les deux Conseils municipaux sont unanimes quant à la poursuite de cette idée, tandis que le débat n’a pas encore eu lieu au sein des législatifs.
Parmi les neuf élus que nous avons interrogés, beaucoup y voient de nombreux avantages, comme «une meilleure gestion territoriale, une occasion de regrouper les forces, une augmentation de l’attractivité et de la promotion touristique, une possibilité de réaliser de grands projets». La liste est longue.
Ajouter Massongex dans ce futur mariage ferait aussi sens pour les élus en place, tout comme Vérossaz d’ailleurs. «Nous partageons déjà la police, les pompiers et notre territoire se rejoint aux Ilettes», déclare Eric Borgeaud, vice-président de Monthey. Du côté de Massongex cependant, les autorités ne se prononcent pas pour l’instant (voir encadré).
Mais avant la potentielle votation populaire, différentes questions ou doutes subsistent. Le premier écueil, et certainement le plus important, est celui de la perte d’identité. Les petits villages auront-ils encore des relais auprès de la grande commune? Perdront-ils leur code postal, leur drapeau, leur nom? «Il y a toujours un aspect affectif très fort lors d’une fusion», constate Alexis Turin, municipal de Collombey-Muraz. «Tous ces éléments vont évidemment perdurer. A nous d’apaiser les craintes de la population.» Le municipal de l’Alternative pour Monthey Pierre Contat partage également cet avis.
Même son de cloche pour le président, Yannick Buttet: «Ce n’est pas un argument. Actuellement, nous avons cinq villages et cinq identités. Pourtant tous reliés sous une seule commune. Les identités seront toujours conservées, avec ou sans fusion.»
La question du maintien des services de proximité ou la représentativité des villages sera aussi sur la table des futurs débats. Le vice-président de Collombey-Muraz, Olivier Turin, rassure immédiatement: «Nous nous sommes engagés à conserver des services à Collombey-Muraz et ils pourraient même être optimisés en cas de fusion.»
L’argument financier ne sera pas non un obstacle au mariage, car fiscalement parlant les deux communes sont très proches. Et la réponse est encore non. «Les impôts pourraient même diminuer en cas de fusion», estime le président de Monthey.
Reste la question du nom de la commune. «Le Nouvelliste» l’a appelée Grand Monthey, mais cela reste un écueil émotif. «Le nom sera un problème pour ceux qui le veulent», déclare Gilles Borgeaud, municipal montheysan. «Peut-être faudra-t-il mettre un nom qui n’a rien à voir avec Monthey ni Collombey-Muraz», se demande Olivier Turin.
En résumé, le Grand Monthey ne semble pas avoir beaucoup d’obstacles devant lui. Et le municipal de Monthey Gilles Borgeaud en est peut-être le parfait exemple: «Je suis originaire de Collombey-Muraz et Collombeyroud dans le cœur et cela ne m’empêche pas de défendre avec force les intérêts montheysans depuis vingt ans.» Stéphane Coppey, lui, est catégorique: «Si l’on rate cette fusion, c’est que nous n’avons pas réussi à convaincre que nous fusionnons les administrations et non pas les villages.»
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Le saviez-vous?
«Monthey, Collombey-Muraz, dit les Quartiers d’En-Bas, et Troistorrents, appelé les Quartiers d’En-Haut, formaient à l’origine une seule communauté ou châtellenie. En 1434, des difficultés à propos de l’occupation des alpages surgirent et la séparation d’avec Troistorrents fut décidée en 1551-1553. Enfin, en 1786-1787, Troistorrents et Muraz formèrent deux nouvelles communautés distinctes», raconte Pierre-Alain Bezat, historien et archiviste de Monthey.
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